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vendredi, 03 mai 2019 09:48

Crue de la rivière Richelieu: les kayakistes se réjouissent   

 

Alors que des centaines de riverains se battent contre la crue printanière au Québec, les kayakistes en eau libre semblent être les seuls à se réjouir du haut niveau et du fort débit des rivières, comme c’est le cas ici aux rapides de la rivière Richelieu. 

 

Les grandes vagues des rapides accentuées par le débit puissant du Richelieu, près du barrage de Chambly, sont des terrains de jeux idéaux pour le style libre de kayak dit «freestyle». Même si l’eau est froide, rien n’empêche ces sportifs de l’extrême à venir braver le courant et tenter de tenir dans le creux d’un remous de la rivière. 

 

L’amatrice de kayak d’eau libre Dominique Blais est venue depuis Drummondville pour pouvoir profiter de la crue des eaux jeudi après-midi. « C’est le meilleur temps de l’année! Quand j’ai vu qu’ils annonçaiende la pluie et que le débit allait augmenter, je savais que ça allait nous permettre de faire du bon kayak! », a-t-elle confié vêtue de ses vêtements de protection contre le froid. 

 

Bien qu’impressionnant de par la violence du débit de la rivière, qui avoisine les 1100 mètres cubes d’eau par minute, l’adepte de kayak extrême Mario Vigneault se voulait rassurant quant aux dangers potentiels d’un tel sport. « Ici à Chambly, le site est incroyable. Quand l’eau est haute comme ça et qu’on maitrise les bases, il n’y a quasiment aucun danger. C’est plus comme avant alors que les gens y allaient un peu n’importe comment. On est bien conscientisés et bien équipés pour faire face à ça. », expliquait M. Vigneault, qui lui, a fait le voyage depuis Victoriaville pour cette journée de kayak. 

 

Une seule vague semble intimider ces kayakistes, c’est la fameuse «Gueule du loup», qui entraîne sans relâche le nageur au fond de l’eau s’il s’aventure trop près de son sillage. Le haut niveau de l’eau empêche toutefois quiconque de se frotter aux roches du fond, qui peuvent être plus dangereuses vers la fin de l’été, alors que l’eau est beaucoup plus basse. 

 

Même si le site est attrayant ces jours-ci, le visage des rapides de Chambly a beaucoup changé depuis les crues majeures de 2011. «Avant, il y avait une série de vagues idéales pour surfer en kayak ou en planche. Depuis les inondations de 2011, le fond de l’eau a bougé et il y a beaucoup moins de belles vagues. », a ajouté M. Vigneault. 

 

Ce dernier est bien d’avis que cette partie de la rivière devrait être aménagée et sécurisée pour favoriser les sports nautiques, comme ça a été le cas près du barrage de Salaberry-de-Valleyfield. « C’est un lieu exceptionnel, avec le parc tout près, c’est dommage que personne ne s’active à valoriser cette belle richesse de rivière! », a-t-il expliqué. 

 

L’eau qui se stabilisera progressivement dans les prochaines semaines laisse toutefois présager d’autres belles descentes pour ces adeptes du kayak en eau vive. 

 

Félix Lebel