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mardi, 28 mai 2019 10:51

La Ville va en appel du jugement en faveur de Jean Lacroix

À l’issue d’un vote serré, le conseil municipal de Chambly compte contester devant les tribunaux la décision du tribunal administratif du travail qui ordonnait le retour de l’ancien directeur général Jean Lacroix.

Dans une lettre qui prend la forme d’un véritable cri du coeur, 26 fonctionnaires municipaux ont demandé que le conseil s’oppose au retour de Jean Lacroix, par peur de représailles.

Ces derniers affirment avoir perdu confiance envers l’ancien directeur général et dénoncent de nombreux problèmes concernant sa gestion des ressources humaines.

« Considérant sa gestion inadéquate lors de son emploi à la Ville, en ruinant les relations avec les directeurs et les cadres, en établissant des directives qui ne respectaient pas les niveaux hiérarchiques et en rendant le travail complexe et laborieux pour plusieurs cadres et employés. », était l’un des nombreux reproches émis dans la lettre envoyée aux élus par les cadres municipaux.

M. Lacroix, qui est entré en poste ce lundi, continuera de travailler comme directeur général de la Ville de Chambly jusqu’à ce qu’une décision soit prise par la Cour supérieure. Les membres du conseil n’auraient pas eu la chance de discuter avec M. Lacroix depuis son retour, mais ils sembleraient ouverts à initier une négociation afin d’arriver à une compensation financière pour que ce dernier quitte volontairement son poste.

Rejoint au téléphone suite au jugement, Jean Lacroix avait bel et bien l’intention de retourner à son poste dans ce qu’il considérait être un nouveau départ.

Une décision «incomplète»

Le jugement, émis le 15 mai dernier par le tribunal administratif du travail, faisait état d’un congédiement illégal notamment parce que M. Lacroix aurait fourni des informations compromettantes sur l’ancien maire Lavoie à la Commission Charbonneau.

Selon le conseiller Jean Roy, la décision du tribunal était trop orientée vers cette implication dans les enquêtes de la Commission Charbonneau et pas assez vers ses supposées lacunes professionnelles. « C’est surtout là-dessus que l’accent a été mis, et pas assez sur toutes les autres fautes graves qui lui ont été reprochées. », a déclaré M. Roy en entrevue.

Des coûts supplémentaires

La volonté du conseil municipal de porter ce jugement en appel comportera inévitablement des coûts juridiques. Afin de déposer les documents requis à la demande de révision juridique, une limite de 12 000 $ aurait été négociée avec la firme d’avocat Cayer Ouellette, chargée de l’affaire.

Les conseillers du parti Démocratie Chambly, Mario Lambert et Carl Talbot, ont voté contre la proposition voulant porter en appel la décision du tribunal. Ces derniers dénoncent ces coûts liés à une autre bataille judiciaire, mais affirment tout de même se tenir du côté des employés municipaux.

« Moi je suis avec les employés. C’est tellement important le climat de travail, on y passe tellement d’heures. En tout cas, j’espère qu’on va prendre la bonne voie pour trouver la bonne solution. », a affirmé Carl Talbot, qui a été élu par acclamation et récemment assermenté à titre de conseiller du district 1.

Les conseillers municipaux devraient avoir une nouvelle rencontre avec les tuteurs de la Commission municipale d’ici le 3 juin prochain afin de mieux saisir les tenants et aboutissants d’une telle décision.

Pour mieux comprendre l’histoire entourant le congédiement de Jean Lacroix, visitez ce lien: Retour de Jean Lacroix

 

Félix Lebel