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Chambly_matin
 
vendredi, 24 août 2018 16:27

Jean-François Lisée débute sa campagne à Chambly

Le chef du Parti Québécois (PQ) et candidat au poste de premier ministre du Québec aux élections du 1er octobre prochain, Jean-François Lisée, c’est arrêté au restaurant La Croisée des chemins de Chambly lors de cette première journée complète de campagne électorale provinciale. Il venait ainsi donner son appui au candidat local, Christian Picard. Monsieur Lisée était accompagné de la vice-cheffe du PQ Véronique Hivon ainsi que de plusieurs autres députés des comtés environnants.

La famille, les soins de santé et l’éducation

Questionné sur sa connaissance des enjeux locaux, le chef du PQ a mentionné la perte des services au CLSC du Richelieu, qui a vu son service de sans rendez-vous pour les patients orphelins amputé au profit de la clinique Medi-soleil de Saint-Jean-sur-Richelieu plus tôt cet été. Monsieur Lisée s’est engagé à offrir des services dans les CLSC de 9 h à 21 h, sept jours sur sept, ainsi que la présence d’une infirmière spécialisée qui pourrait rencontrer des patients afin de traiter les cas simples ou référer aux professionnels de la santé s’il y a lieu.

Réagissant à l’annonce de la Coalition Avenir Québec (CAQ), d’allouer un milliard de dollars à la création de « maisons des aînés » pour environ 3 000 personnes âgées sur les quelques 40 000 recensées au Québec,qualifié de « projets d’une génération », monsieur Lisée a dit « Le projet d’une génération? J’espère qu’on ne devra pas avoir la CAQ au pouvoir pendant une génération! » Le PQ propose plutôt de prendre cet argent et d’optimiser les soins à domicile afin de permettre aux gens de vieillir chez eux avec leurs proches le plus longtemps possible.

Jean-François Lisée a aussi promis de supporter l’agrandissement de l’école secondaire de Chambly, dossier bloqué par le ministre de l’Éducation à l’heure actuelle. « Cet agrandissement-là est absolument nécessaire. Le Québec vit un baby-boom en ce moment. Il faut prévoir le coup. Il faut avoir les infrastructures en place » affirme-t-il. Le candidat au poste de premier ministre a aussi déploré les quelque 15 millions qui doivent impérativement, selon lui, être investis pour contrer la dégradation de l’état des écoles du Québec : « Nos écoles ne sont pas en santé ». Le candidat pour Chambly, Christian Picard abonde dans le même sens : « nous devons travailler pour nos enfants, pour leur laisser quelque chose de mieux. »

L’anglais, 2e langue officielle au Québec 

L’annonce par Québec Solidaire que l’anglais serait reconnu comme 2e langue officielle au Québec advenant leur victoire le 1er octobre à fait bondir monsieur Lisée : « Avec la CAQ qui veut faire venir des immigrants sans regarder la langue et les libéraux qui ne font rien, il n’y a vraiment juste que le PQ qui défend la langue française au Québec » a-t-il constaté, ce qui a provoqué un tonnerre d’applaudissements de l’assistance, visiblement acquise aux positions du parti. «  Quand il suffit de dire le gros bon sens pour provoquer des applaudissements, ça veut dire que ça fait longtemps qu’on ne l’a pas entendu. Il serait temps que le gros bon sens revienne en politique! » s’est-il exprimé.

La couronne montréalaise, la clé de voûte de la majorité

Les circonscriptions dites « du 450 » semblent être un enjeu majeur dans l’élection de cette année, plusieurs ayant changé de camp lors du vote de 2012 avec de faibles majorités, dont celle de Chambly où le député caquiste sortant Jean-François Roberge ne l’avait remporté que par 408 voix sur le vétéran péquiste Bernard St-Arnaud. Jean-François Lisée compte bien ramener ces électeurs dans le camp du PQ et ainsi reconquérir les comtés perdus. « Nous voulons additionner des comtés. Nous sommes bien enracinés dans ceux que nous détenons, nous avons juste à en ajouter » explique-t-il.

Christian Picard est, quant à lui, optimiste face à ses chances de l’emporter : « si on regarde les dernières élections, le parti qui partait premier n’a pas fini premier, et le parti qui partait troisième a fini premier alors… » dit-il. Pour lui, le droit de vote représente une lourde responsabilité que chacun doit être fier d’exercer : « Nous ne sommes pas à Star Académie. On ne choisit pas un visage sur un poster. On choisit l’avenir qu’on aimerait laisser à nos enfants » a-t-il conclu.

Marie-Eve Ducharme