J’ai interpelé le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, à plusieurs reprises lors de la période des questions à Ottawa ainsi que dans le cadre d’une conférence de presse en partenariat avec la Canadian Journalists for Free Expression et les journalistes Ben Makuch, Mohamed Fahmy et Patrick Lagacé.
Le ministre doit immédiatement déclencher une enquête publique pour faire la lumière sur la surveillance des journalistes par la GRC et autres agences fédérales de sécurité afin de déterminer l’ampleur de la situation et d’établir de nouvelles balises pour éviter de tels dérapages.
Je n’ai pas été rassuré par la réaction du gouvernement Trudeau qui a refusé de s'engager à demander aux agences fédérales de sécurité si des journalistes ont été épiés par le passé. Même si le premier ministre et ses ministres répètent que la liberté de la presse est une valeur fondamentale, ils ne sont pas transparents et on sent qu’ils souhaitent que la controverse disparaisse au plus vite.
Mais cette controverse n’est pas prête de disparaitre, nous savons maintenant pourquoi le gouvernement répondait qu'aucun journaliste n'était actuellement sous surveillance.
Tout dernièrement, Le Service canadien du renseignement de sécurité a admis avoir espionné des journalistes par le passé, et tout porte à croire que cette pratique a toujours cours.
Toutes ces révélations démontrent que nous avons besoin d’une nouvelle forme de supervision des agences de sécurité du Canada; un chien de garde avec des crocs – et avec des griffes pour défendre nos droits et libertés civiles.
Matthew Dubé, Député de Beloeil-Chambly
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