mercredi, 31 octobre 2018 09:41

La Librairie Larico dans le cœur des Chamblyens

La Librairie Larico de Chambly. La Librairie Larico de Chambly.

Dans le petit marché du livre au Québec, le raz de marée nommé Amazon.com ne semble pas avoir emporté avec lui nos librairies indépendantes comme en témoigne le dynamisme de la librairie Larico et de son propriétaire Alexandre Bergeron.

La bannière présente dans la communauté depuis 1967 a été créée lorsque les deux fondateurs dénommés Lachapelle et Rivest, ont joint les premières syllabes de leur nom de famille en y ajoutant celle de « compagnie » pour ainsi former l’étendard Larico. Le commerce a bien évolué depuis cette époque. D'abord rachetée en 1988 par les parents de l’actuel propriétaire, Alexandre Bergeron a repris l’entreprise familiale en 2013 et depuis les affaires continuent de bien aller.  

Le virage numérique nécessaire

Le commerce en ligne, de plus en plus présent dans les foyers du Québec, n’a pas épargné les librairies indépendantes qui doivent faire face à de gros joueurs comme Amazon.com et Renaud-Bray. En réponse à cette tendance, Larico s’est affiliée à la coopérative des Librairies indépendantes du Québec (LIQ), dont Alexandre Bergeron en est aussi le président du conseil d’administration. Dans le cadre de cette coopérative, les commerçants se partagent les coûts d’opération d’un centre informatisé de vente en ligne commun et offrent ainsi un service performant et moderne. 

Malgré qu’il reconnaisse la grande compétition que provoque la venue des géants internationaux tels qu’Amazon, Alexandre Bergeron est fier de ce qui distingue les librairies indépendantes. « C’est un compétiteur non négligeable, mais là où on se démarque, c’est vraiment sur la qualité de notre service personnalisé. Les Québécois ont aussi généralement plus à cœur l’achat local et ça paraît. » explique l’entrepreneur. La capacité des librairies comme Larico d’offrir un service de conseils spécialisés pour le choix d’un livre est aussi un atout de plus pour faire face à la compétition impersonnelle des gros commerçants.  

Avec des ambitions qui dépassent la simple vente de livres, Alexandre Bergeron aimerait faire de son commerce un véritable pôle culturel avec des tables de discussion, des lancements et des conférences. Sur cette vision plus impliquée des librairies, M. Bergeron pense que c’est un modèle gagnant pour impliquer son commerce dans la communauté.     « Les librairies doivent avoir un rôle de passeur de culture, tout ça a un effet d'entraînement positif pour la société ».

Un marché bien à eux

Bien que Larico soit confortablement installé dans le marché des livres aux particuliers, elle est aussi un distributeur d’ouvrages important pour les institutions scolaires et les bibliothèques de la Montérégie. C’est un secteur dans lequel l’homme d’affaires veut augmenter sa présence pour pouvoir répondre aux demandes changeantes de l’industrie.  « De plus en plus d’écoles se tournent vers les livres numériques pour les étudiants et nous sommes capables de répondre à la demande par la rapidité et la qualité de notre service », explique-t-il. Aussi, la popularité croissante des jeux de table et des livres jeunesses a contribué à la pérennité de l’entreprise avec une clientèle familiale de plus en plus présente dans la région.

Félix Lebel