Au début de l'année, la Chine, le principal importateur des matières recyclables du Québec, a resserré drastiquement ses critères d'importation, fermant de fait son marché à l'immense majorité des matières recyclées de la province. Devant l'absence de débouchés et devant composer avec une baisse phénoménale des prix sur les marchés, de nombreux centres de tri et leurs opérateurs se retrouvent aujourd'hui sur la corde raide.
Dans une lettre qu'elle a fait parvenir aux élus de la région, la société Services Ricova Inc., qui s'occupe notamment de la collecte et de la valorisation des matières recyclables à Chambly et à Saint-Basile-le-Grand, sonne l'alarme. La situation est si grave, affirme-t-elle, qu' «il ne s'agit que d'une question de quelques mois avant que certains centres de tri et opérateurs de centres de tri, incluant nous, mettent la clé sous la porte faute de liquidités».
Devant cette situation, Mathieu Lemay, collègue du député Roberge et porte-parole de la CAQ en matière d'Environnement, s'est levé à l'Assemblée nationale pour exiger une intervention rapide de la ministre de l'Environnement Isabelle Melançon. «Les centres de tri enregistrent de lourdes pertes [...] Les municipalités et les centres de tri demandent l'aide du gouvernement. Il est minuit moins une. Que compte faire la ministre? »
Mais les réponses de la ministre n'ont pas satisfait le député de Chambly : «les sommes annoncées par le gouvernement libéral pour accompagner les centres de tri dans leur modernisation, auxquelles la ministre a fait référence, sont largement insuffisantes pour régler la présente situation. La Ville de Montréal, à elle seule, a octroyé 29,2 millions de dollars pour soutenir son centre de tri. Et on voudrait nous faire croire que 3 millions sont suffisants pour les centres de tri de l'ensemble du Québec?»
Jean-François Roberge rencontrera les responsables de Services Ricova Inc. ainsi que la Ville de Chambly dans les prochains jours pour faire le point sur la situation.