Abolition des commissions scolaires et création de centres de services aux écoles
D’abord, ces commissions scolaires deviendraient des centres de services aux élèves qui relèveraient du Ministère de l’Éducation et qui seraient dirigées par des directions générales et des conseils d’administration, élus par les membres des conseils d’établissement. « Ces nouveaux centres ne seraient pas étanches comme les commissions scolaires. Ils pourraient être totalement autonomes, mais partageraient certains services. À titre d’exemple, la CSDHR et la CSP pourraient se partager le service d’entretien des bâtiments» a indiqué le député.
Abolition des élections scolaires
« Ce n’est pas croyable que le gouvernement ne fasse rien quand il constate que le taux de participation aux élections scolaires est de 5 %. Le gouvernement doit écouter la population et prendre acte. En plus, on peut sauver beaucoup d’argent » explique M. Roberge. Dans son plan, il estime à 20 millions $ le coût des élections scolaires au Québec et à 10 à 12 millions $ le salaire des commissaires. « Pour chacune des commissions scolaires de notre territoire, les élections coûtent environ 280 000 $. C’est de l’argent que l’on peut utiliser ailleurs » clame-t-il.
Pouvoir accru aux conseils d’établissement
Conscient que les payeurs de taxes s’attendent à ce qu’un élu soit responsable de l’Éducation, le député caquiste propose que le ministre de l’Éducation soit totalement redevable à la population. Il propose aussi que les conseils d’établissement jouent un rôle plus important et que ces gens, élus par leurs pairs, aient un plus grand rôle à jouer. « Nous souhaitons que partout au Québec, des décisions importantes comme l’affectation des surplus budgétaires, l’aménagement de l’horaire, la planification d’activités d’aide aux devoirs et leçons et l’organisation d’une plus grande variété d’activités parascolaires soient prises par et pour la communauté d’une école de quartier, au bénéfice des élèves qui fréquentent cette même école» peut-on lire dans le document sur lequel le député de Chambly travaille activement depuis plus de six mois. « Juste à la CSP, il a plus d’une centaine d’écoles. Tous ces conseils d’établissement sont élus et très représentatifs de leur milieu. Ça, c’est une grande légitimité de gouvernance » plaide-t-il.
Un minimum de services professionnels par école
Jean-François Roberge propose aussi un minimum de services professionnels par école, un plancher. « Je vois un plan national déterminé où chaque école a un minimum de professionnels. Il n’est pas normal qu’une petite école de région ne puisse pas avoir les mêmes services professionnels qu’une plus grande école de son territoire » s’indigne le critique en matière d’éducation. À ce plancher s’ajouterait un pouvoir décisionnel des comités de répartition des ressources : « Ces comités existent déjà à titre consultatif. On propose qu’ils aient le pouvoir de répartir les ressources nécessaires selon leur connaissance de leurs communautés. Ces gens connaissent la réalité sur le terrain. Ici dans le comté, la réalité socio-économique n’est pas la même dans toutes les villes et tous les quartiers » explique-t-il.
Un protecteur de l’élève indépendant
« Nous voulons un protecteur de l’élève indépendant et nommé par l’Assemblée nationale. Ce dernier défendra aussi les élèves des écoles privées » ajoute M. Roberge. Actuellement, les protecteurs de l’élève sont embauchés par les commissions scolaires. « Ça n’a aucune cohérence », s’exclame-t-il.
Plus de pouvoirs aux directions d’école
« Nous voulons que les directions d’école soient à la barre de leur navire. Actuellement, elles sont les subordonnées des commissions scolaires, spécifie le député. Ici, à Chambly, l’exemple est frappant. On n’entend aucune direction d’école se positionner dans le dossier de l’avènement des secondaires 4 et 5. Ils sont tenus au silence. Je suis certain que si ces gens pouvaient parler, ils représenteraient bien leur communauté ».
Un plan rapide et lent
Si sa formation politique est élue cet automne, Jean-François Roberge compte prendre rapidement des mesures concrètes pour que le plan de gouvernance scolaire soit mis en place : « Il faut agir rapidement pour changer la loi sur l’instruction publique. Toutefois, il faut aussi prendre le temps de bien faire les choses » a-t-il nuancé, ajoutant qu’il aimerait que ces changements soient avancés à l’intérieur d’un mandat.