Le gouvernement du Québec vient de recevoir une douche froide dans un rapport commandé par le ministère de l’Éducation qui indique que la Commission scolaire des Patriotes (CSP), qui, il y a un an, a arrêté l’aide aux devoirs suite aux compressions budgétaires annoncées par le ministre, a été forcée de couper dans ce service. Le document d’une trentaine de pages contredit ainsi le ministre qui a toujours soutenu que les services éducatifs ne seraient pas touchés par les compressions exigées aux commissions scolaires. C’est d’ailleurs suite à cette annonce de la CSP que le ministre de l’époque, Yves Bolduc, avait commandé cette étude.
Ce rapport indique que la CSP n’avait d’autres choix que de sabrer dans les services éducatifs et que ses dirigeants ont fait des choix difficiles avec le souci d’être le moins pénalisant possible sur le plan du service aux élèves.
Ce rapport contredit également l’ex-ministre Bolduc qui affirmait à l’époque que la CSP serait capable de s’acquitter des compressions imposées en réduisant ses frais administratifs. En fait, le rapport note que la CSP, avec un coût d’administration par élève de 356 $, se veut l’une des commissions scolaires proposant un montant parmi les plus bas de la province.
Hier matin à l’Assemblée nationale, le député de Chambly Jean-François Roberge a exigé du ministre de l’Éducation qu’il rétablisse ces services immédiatement. M. Roberge a accusé le gouvernement libéral d’être «directement responsable des coupures en éducation, une honte».
En septembre 2014, la Commission scolaire des Patriotes avait été la première commission scolaire au Québec à abolir l'aide aux devoirs pour atteindre l'objectif budgétaire exigé par le gouvernement québécois.