Les parents ne sont pas en reste. Les comités de parents des commissions scolaires des Hautes-Rivières et des Patriotes ont également adopté des résolutions, la dernière sommant le gouvernement de «cesser les coupes en éducation [et] de demander au ministre de placer la réussite des élèves en tête de liste des critères qui guideront [ses] décisions». À ceux-ci s’ajoutent les voix de nombreux autres ayant contacté le député au courant de la dernière année pour exprimer leurs inquiétudes face à l’improvisation gouvernementale en éducation.
Pour Jean-François Roberge, «ce cri du cœur lancé par les différents acteurs du réseau scolaire de notre région doit être entendu. Les coupures budgétaires en éducation imposées par le gouvernement ne sont plus soutenables. Cette situation est d’autant plus grave ici en Montérégie, où ces coupures arrivent alors que la région vit un boom démographique, ce qui entraîne inévitablement une hausse de la fréquentation des écoles». Dans une note de l’Agence de la Santé et des Services sociaux, on évoque ainsi une croissance démographique prévue de 21,5% pour la période 2006-2031. Pour contenir cette hausse, la CSP a d’ailleurs entrepris la construction d’une nouvelle école primaire à Chambly. «Pour fonctionner, cette école a besoin de professeurs, d’intervenants spécialisés, et donc de ressources supplémentaires», illustre le député.
Le débat sur les structures du réseau «plus pertinent que jamais»
Dans ce contexte, Jean-François Roberge croit qu’une réflexion sur la réorganisation des commissions scolaires est «plus pertinente que jamais». Le député balaie ainsi du revers de la main l’argument de la Fédération des commissions scolaires, qui oppose réforme de la gouvernance scolaire et réussite des élèves. «Ces deux dossiers ne sont pas opposés, ils sont au contraire complémentaires», assure le député.
Le député Roberge rappelle ainsi que le projet de réforme de la gouvernance scolaire qu’il défend met l’accent sur la réattribution des ressources vers les services directs aux élèves. Pour le député, des structures plus légères permettront de réorienter des millions de dollars des structures vers les services aux élèves. «À elle seule, la dernière élection scolaire, à laquelle a participé moins de 5% de la population, a coûté plus de 20 millions de dollars. Cet argent aurait pu et aurait dû être destiné à soutenir l’aide à la réussite scolaire, l’aide aux devoirs, ou encore à l’embauche de personnel spécialisé, comme des orthopédagogues ou des psychoéducateurs», conclu le député.
Communiqué