Répondant à l’invitation de leur conseil d’établissement, plus d’une centaine de parents, accompagnés de leurs enfants, ont formé une chaîne humaine devant l’école De Bourgogne le 1er septembre avant le début des classes. C’est un peu avant 8 h que ceux qui veulent dénoncer le manque de financement des écoles publiques et ses conséquences sur les services aux élèves et sur la réussite scolaire se sont pris par la main.
Plusieurs parents ont ignoré les commentaires du ministre de l’Éducation François Blais, qui indiquait que les enfants ne devraient pas faire de la politique en participant à ces chaînes humaines : «Les enfants ne devraient pas être mêlés à la politique, surtout quand ils ne la comprennent pas, dans un contexte où les plus petits vivent parfois de l'anxiété à rentrer à l'école». «Au contraire, on doit apprendre la mobilisation à nos enfants et leur expliquer», a répliqué un père présent hier matin à l’école De Bourgogne.
Également invités à participer à cette initiative québécoise du mouvement Je protège mon école publique, les parents de l’école De Salaberry se sont présentés en grand nombre, mais la chaîne humaine n’a pas eu lieu. «C’est comme si les gens s’en fichent», s’est insurgé un participant qui a également déploré le fait qu’aucun représentant de syndicat n’était sur place pour mobiliser la foule.
Des milliers de parents et d'enfants se sont réunis autour de 260 écoles partout au Québec, 30 minutes avant la rentrée mardi matin. Ils voulaient dénoncer les compressions budgétaires qui menacent, selon eux, la pérennité de l'école publique.