La plupart des parents rencontrés appuient les efforts des syndiqués. Les CPE sont perçus comme un service essentiel par certains. Le travail des syndiqués auprès de leurs enfants est très apprécié et sous-estimé par le gouvernement selon plusieurs personnes interrogées.
Solutions de rechange ou « plan B »
Pour les parents qui devront faire des pieds et des mains pour trouver des solutions de rechange pour leur bambin, ces journées de grève à venir représentent un casse-tête.
Pour une majorité de parents, il n’y aura pas d’autre choix que de prendre congé, à leur frais dans certains cas. Certains parents rencontrés ont dit pouvoir demander à un grands-parents ou autre membre de la famille de prendre soin de leur enfant durant les jours de grève. D’autres peuvent compter sur des amis. Une maman a pu profiter du congé de maternité d’une copine. Le temps donné aux parents pour se préparer à la grève a permis à plusieurs de mettre en place une journée de télétravail avec leur employeur.
Consciente du dérangement occasionné aux parents, Louise Labrie, porte-parole du comité national de négociation des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a déclaré : « Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on fait la grève. Ça dérange les parents et les enfants. On aimerait bien mieux travailler, être auprès des enfants ».
C’est plus de 400 centres de la petite enfance (CPE) qui ont été touchés par la journée de grève de lundi, dont 99 en Montérégie.
Les négociations entre le gouvernement et le syndicat des travailleuses de CPE sont interrompues depuis jeudi dernier et n'ont pas repris depuis ce temps. Il reste une dizaine de sujets sur la table, dont le régime de retraite, les assurances collectives et les salaires. Les travailleuses dans les CPE sont sans contrat de travail depuis 31 mois.