Dans un communiqué intitulé « mission accomplie », le parti avance que cette décision a été prise « dans la foulée de la démission du maire Denis Lavoie pour raisons de santé et après 15 années fructueuses à faire rayonner Chambly et à développer son plein potentiel au service des citoyens et de la communauté ».
Le conseiller maintenant indépendant, Serge Gélinas, est lui aussi d’accord pour dire que l’état de santé de Denis Lavoie est la cause de la fin de son parti politique.
« C’est l’état de santé de M. Lavoie qui a tout dicté ici, ce n’est pas la présence de l’UPAC et ce n’est pas la tutelle. C’est une décision qui a été prise de son côté à lui à cause de son état de santé et je suis bien heureux qu’il ait pensé à lui. », a-t-il déclaré en entrevue.
Misant d'abord sur leur bilan, les élus d’action Chambly tenaient à souligner les nombreux changements survenus à la Ville depuis la prise de pouvoir de M. Lavoie à la mairie en 2003.
Le gel des taxes municipales, la réduction de la dette, l'augmentation des prestations de services et l'élargissement de l’offre de transport en commun sont tous des points mis de l’avant dans le communiqué officiel.
Pas de maire, pas de parti
Questionné à savoir si Action Chambly aurait pu continuer sans la contribution de M. Lavoie, Serge Gélinas est catégorique. « Non. Ce que je comprends, c’est que quand le chef quitte un parti bâti comme il est là, le reste du parti quitte aussi. Actuellement je suis indépendant et je vais prendre les prochaines décisions en fonction de mes valeurs, comme ça a toujours été le cas. », a répondu M. Gélinas.
Un mandat mouvementé
Cette décision survient alors que le mandat de tous les élus de l’administration chamblyenne a été marqué par plusieurs évènements. D'abord, la démolition sans préavis de la maison ancestrale Boileau et un reportage-choc de Radio-Canada sur le chef du parti, Denis Lavoie. La mise en tutelle de la Ville par la Commission municipale du Québec et une perquisition de l’Unité permanente anticorruption aura dirigé l’attention médiatique et citoyenne vers M. Lavoie et ultimement, vers le parti Action Chambly.
Félix Lebel