Parmi les raisons mises de l’avant par la mairesse Alexandra Labbé pour justifier cette décision, les stationnements payants auraient eu un impact sur le dynamisme des commerces du centre-ville de Chambly.
« Il y a peu de façon pour une Municipalité d’encourager l’achat local et d’aider les commerçants. C’est une façon pour le conseil de donner une tape dans le dos de nos commerçants et de leur dire qu’on est là pour les soutenir. On veut favoriser le tourisme et ça passe par des mesures comme ça. », exprimait la mairesse en entrevue.
L’obligation d’acheter de nouvelles bornes de péage pour équiper le stationnement du Pôle culturel de Chambly, d’une valeur de 41 000$, a aussi contribué à la décision de la Ville.
La question a suscité un vif débat à la séance du conseil, alors que les conseillers Jean Roy, Luc Ricard et Serge Gélinas ont exprimé leur crainte de voir les horodateurs disparaître.
Selon eux, les revenus associés à ces stationnements payants, estimés à 130 000$ par année, méritent le maintien du statu quo.
Un programme éventuellement moins rentable
En juin dernier, la précédente administration municipale avait adopté une résolution afin d’étendre le programme de vignettes de stationnement gratuit aux résidents de Richelieu, de Saint-Mathias-sur-Richelieu, de Carignan et aux vétérans.
Les tuteurs de la Commission municipale du Québec (CMQ) avaient toutefois suspendu cette mesure afin que la direction générale se penche sur son impact financier.
Le stationnement étant déjà gratuit pour les résidents de Chambly, l’idée d’étendre ce service aux villes avoisinantes aurait rendu ce service beaucoup moins rentable selon la mairesse. Une raison de plus selon elle pour l’abolir tout simplement.
« Le renouvellement des vignettes, l'entretien des infrastructures et le salaire des employés qui donnent des amendes sont des coûts fixes dans le dossier des stationnements. D’étendre la gratuité aux résidents des villes avoisinantes pourrait rendre les stationnements déficitaires », expliquait Mme Labbé.
Un argument remis en question par le conseiller Serge Gélinas. « Il est impossible pour le moment de savoir d’où viennent les utilisateurs des stationnements. Il faudrait dresser le portrait de ces utilisateurs-là avant de dire que la gratuité pour les villes avoisinantes aurait eu un si grand impact. », expliquait-il durant la séance du conseil.