La conseillère Alexandra Labbé a fait valoir son inquiétude en assemblée face à la réédition de ce contrat d’une valeur de 1 822 273 $ sur trois ans, en demandant le vote du conseil qui a penché en majorité pour son adoption. « Ricova? On parle bien de la compagnie qui nous poursuit et qui nous laisse constamment les bacs de recyclage n’importe comment au milieu de la rue? » s’exclamait-elle devant les membres du conseil.
Le directeur général de la Ville, Michel Larose, s’est voulu rassurant face à ce problème en évoquant les différentes mesures coercitives dont dispose la Ville pour s’assurer de la bonne qualité du service. «Si nous recevons un appel comme quoi les bacs ne sont pas remis de façon convenable, des pénalités sont prévues et nous les appliquerons.» expliquait-il.
Lorsque questionnée sur la raison pour laquelle l’administration chamblyenne va de l’avant avec la compagnie Ricova, la Ville nous répond qu’elle s’est conformée à la règle du plus bas soumissionnaire prévue dans la loi d’octroi des contrats publics.
Durement touchée par la crise mondiale de la chute du prix des matières recyclables, la compagnie avait demandé aux municipalités de compenser les pertes subies en modifiant le contrat de collecte, qui se termine en décembre 2018. «On avait signé à environ cinq dollars la tonne de matières et ils voulaient qu’on augmente ça à 75$, mais c’était impensable de modifier un contrat en cours» explique M. Michel Larose. Pour le prochain contrat approuvé hier par le conseil municipal, la compagnie recevra le montant plus élevé qu’elle demandait pour faire face à son problème de rentabilité.
Félix Lebel