Le maire suppléant et conseiller Jean Roy se dit ouvert à une opposition constructive, mais ajoute que les réactions ostentatoires n’ont pas leur place dans une assemblée. « On a vu le spectacle pitoyable de mardi dernier, on a dû intervenir à plusieurs reprises. Quand on est rendu à crier et blasphémer contre les élus ça devient inacceptable et je le dénonce », exprimait M. Roy en entrevue.
Mme Rodrigues tenait quant à elle à condamner la façon dont certains citoyens démontrent leurs désaccords qu’elle qualifie de totalement irrespectueux. « La démocratie permet aux gens d’exprimer une opinion qui leur est propre, mais ce n’est pas parce que je suis élue que je mérite de me faire insulter pour mes convictions », expliquait la conseillère Paula Rodrigues.
D’autres gestes déplacés ont aussi scandalisé la conseillère Julia Girard-Desbiens, notamment lorsqu’un citoyen lui aurait fait un doigt d’honneur alors qu’elle allait prendre la parole. « Mon siège je ne l’ai volé à personne et personne ne mérite de subir un dérapage comme ça », dénonçait-elle.
Si le maire suppléant Jean Roy accuse le parti de l’opposition Démocratie Chambly d’attiser un tel climat, Mme Rodrigues est plutôt d’avis que le parti adverse « agit de bonne foi, selon ce qu’ils considèrent comme la vérité ». La nature incontrôlée des réseaux sociaux est aussi un facteur qui, selon elle, amplifie le problème.
Le refus de la majorité des conseillers de tenir la prochaine assemblée municipale dans une salle pouvant accueillir tous les citoyens volontaires est directement lié à ce climat de contestation général. « Après avoir vu le spectacle auquel on a eu droit mardi dernier ça me confirme qu’avoir plus de gens dans la salle n’aurait pas été très constructif », expliquait la conseillère du district Charles-Michel-De Salaberry, Paula Rodrigues.
Félix Lebel