Il ordonne au Lieutenant général François-Marie Bouat, de se rendre au Fort faire la lumière sur toute cette affaire. Dès son arrivée, il examine la dépouille où il constate de nombreuses blessures. Un chirurgien corrobore ses dires. Les 6 et 7 février, le Lieutenant général entend la déposition de dix témoins, des soldats et des habitants. Les témoins racontent que le 2 février, Antoine et les trois soldats, Sansquartier, Lajeunesse et Langevin, se rendent à la messe. Puis, après le dîner, le serviteur fracasse une chaise et semble vouloir frapper quelqu’un. Sansquartier arrive sur l’entre fait et Antoine l’agresse. Il le matraque de coups, lui et Lajeunesse. Le lendemain, les témoins racontent qu’Antoine continue de menacer les soldats et que Sansquartier se voit dans l’obligation de frapper le serviteur qui reçoit un coup à la tête.
Malgré la réputation violente du serviteur noir, Sansquartier est introuvable et il est vraisemblablement responsable de la mort d’Antoine. Lors de sa comparution en mai, Sansquartier a déserté. On dit que sa disparition a longtemps alimenté les rumeurs dans la seigneurie.
Par Marie-Claude Dauray
Source : Gousse, André. Un meurtre dans la seigneurie. Les Cahiers de la seigneurie de Chambly. No. 14. Mars 1986.
mercredi, 06 avril 2005 20:00
Un meurtre en 1719
En 1719, une vingtaine de familles ainsi qu’une cinquantaine de soldats sont établis dans la seigneurie de Chambly. Le 3 février, un serviteur noir du nom d’Antoine travaillant au moulin du sieur de Ramezay, se fait froidement assassiné par trois soldats. L’arrivée au fort de Chambly des officiers de justice chargés d’enquêter sur ce meurtre crapuleux crée tout un émoi dans la paisible seigneurie. Le procureur du Roy, Pierre Raimbault, est averti du meurtre le 4 février.
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Histoire