Le Québec ne contient certainement pas les infrastructures les plus modernes au monde, mais ce n’est pas le tiers monde non plus. Si on demandait la même question aux gens dans six mois, un an ou deux ans, peut-être que ce 59% diminuerait considérablement. Est-il nécessaire de se poser des questions lorsque six Québécois sur dix accélèrent lorsqu’ils passent sous un viaduc ? Peut-être que dans deux ans, les gens auront oublié cette tragédie. Seulement, sans vraiment s’en rendre compte, peut-être que ces mêmes gens appuieront sur l’accélérateur en passant sous un viaduc. Peut-être que sans vraiment s’en rendre compte aussi, certains étudiants marcheront plus vite dans les corridors des institutions scolaires suite à la fusillade de Dawson.
On parle d’accidents, on parle d’incidents « isolés » et on retourne à la normale. Mais il n’y a rien de pire pour un peuple que de vivre dans la peur, surtout lorsque cette peur est inconsciente.
Samuel Thibault
jeudi, 05 octobre 2006 20:00
Accidents et incidents isolés…
L’effondrement du viaduc de la Concorde était un accident, un incident isolé, plusieurs le diront. L’enquête nous indiquera plus tard si on doit pointer du doigt les coupables mais pour l’instant, on ne peut que constater les dégâts. Ce qu’il y a de plus triste, c’est que la catastrophe aurait pu être évitée si seulement les deux plaintes qui se sont rendues aux services d’urgence une heure avant le drame avaient été considérées urgentes. Un sondage effectué par TVA et Le Journal de Montréal révélait lundi dernier que 59% des répondants ont peur de passer sur un pont ou sous un viaduc sur les routes du Québec. Six personnes sur dix!
Publié dans la rubrique
Humeur