×

Avertissement

JUser::_load : impossible de charger l'utilisateur ayant l'ID 63
 
jeudi, 26 février 2009 19:00

Chronique humeur - Sans capitaine ni gouvernail

Pendant que la ministre Jérôme-Forget instaure, « par souci de transparence », la tenue d'une commission parlementaire sur les pertes historiques de 39,8 milliards $ à la Caisse de dépôt, le gouvernement, blanc comme neige, décline toute responsabilité dans la débâcle. En 2003, Jean Charest avait pourtant donné le mandat à la Caisse de privilégier le rendement financier plutôt que le développement économique. Et voilà que cinq ans plus tard, tout se met à planter, et le bas de laine des Québécois s’en va à la dérive, comme un bateau sans capitaine ni gouvernail. En conférence de presse cette semaine, Jean Charest a insisté que les impacts seront limités sur les cotisations, en soulignant qu’il fallait jeter un œil sur la performance de la Caisse à long terme. Facile à dire quand on vient d’être élu majoritaire pour un autre mandat. Plus difficile à avaler, toutefois, quand on a 60 ans et qu’on croyait prendre sa retraite au cours des prochains mois. Le premier ministre s'est aussi défendu d'avoir caché la vérité aux Québécois durant la campagne électorale, affirmant que ce qu’il avait dit, « c'est ce que tous les premiers ministres qui m'ont précédé auraient dit ».

On s’entend que ce n’est pas l’argument de l’année. Le fait est que non seulement le gouvernement s’en lave les mains, mais en plus, on nous la joue comme si la simple fatalité nous avait amené dans une situation inévitable. À quoi bon mentir quand on peut ne pas tout dire ?