Fusionner pour mieux diviser
Tant de belles promesses ont été brisées. Il y a quelques années, de grands projets de fusion sont apparus, aux quatre coins de la province, pour aider à ce que le système devienne meilleur, plus efficace. On a fusionné nos commissions scolaires on s’est compliqué la vie. On a fusionné les villes et on a foutu le bordel. On a défusionné les villes et on a foutu le bordel encore plus. On a aussi décidé de regrouper 17 municipalités sous un même service de police, la Régie inter-municipale Richelieu-Saint-Laurent. Et une fois de plus, les résultats ne sont pas là aujourd’hui. Je commence à penser que la fusion, comme on dit en bon québécois, c’est cabochon. Revenons à notre belle régie policière, par exemple. En juin 2005, on accordait toutes les vertus d’efficacité à ce nouveau regroupement. Alain St-Onge, directeur de la régie, affirmait haut et fort que le nouvel organe permettrait de mettre à niveau des services policiers qui en avaient grandement besoin, qu’on ferait l’acquisition de nouveaux équipements et qu’on arrimerait huit conventions collectives pour faire régner l’harmonie et la justice, non seulement sur l’énorme territoire qu’il faudrait couvrir mais aussi à l’interne.