En 2001, il y a aussi eu le commandant Robert Piché, qui a fait son travail en posant un avion d’Air Transat en grandes difficultés sur une modeste piste aux Açores. Piché a été considéré comme un héros par plusieurs médias…pour quelques semaines. Au hockey, alors que le Canadien regroupe moins de Québécois que jamais, on scande déjà le nom de Guillaume Latendresse au Centre Bell avant même que celui-ci ait joué un seul match dans la Ligue Nationale. Pas de doute, les Québécois ont soif d’une idole, une personne modeste mais une personne fière. Un Félix Leclerc, un Maurice Richard. Mais les idoles, ça ne se fabrique pas de toute pièce comme dans Star Académie. Certains devront s’en rendre compte.
Samuel Thibault
Le Québec en manque d’idoles ?
N’avez-vous pas l’impression que le Québec se cherche des idoles depuis un certain nombre d’années? Avant, il y avait Félix Leclerc, Maurice Richard et René Lévesque, des sommités dans leur domaine, reconnus au-delà des frontières de la belle province. Aujourd’hui, qui avons-nous ? Vers qui les jeunes et les moins jeunes peuvent-ils se tourner pour prendre l’exemple, et rêver ? Bien sûr, il y a Céline Dion, qui est plus souvent qu’autrement à Las Vegas. Il y a aussi les vedettes que l’on fabrique de toute pièce et que l’on met à l’avant-scène de la musique québécoise sans même se demander s’ils ont vraiment tous le talent pour y parvenir. Star Académie, cette machine à créer des vedettes, laisse cependant perplexe quant à la création d’idoles de la musique.