Une passion pour son rôle
Le député de Chambly aime avant tout le travail qu’il accomplit dans son bureau de comté. « Moi je nous vois presque comme des avocats de la défense », explique-t-il. « Un citoyen arrive dans mon bureau, il a un problème et nous sommes là pour faire bouger les choses ». Il dit adorer se sentir utile et pouvoir épauler des gens qui parfois ne savent plus où se tourner ou quelle ressource s’offre à eux. « Ma grande frustration c’est quand on ne peut rien faire » avoue-t-il. « Par exemple une décision de la commission scolaire de transférer un élève pour la 3e fois en trois ans. C’est complètement aberrant! Mais je ne peux pas les faire obéir! Je peux téléphoner, plaider la cause, appeler le ministre et me faire répondre que personne ne peut rien faire » déplore-t-il. C’est pourquoi il tient à changer entre autres le rôle de protecteur de l’élève et à réformer les commissions scolaires. « Des lois ça se change. Ce n’est pas vrai que nous, les législateurs, on ne peut rien faire » dit-il.
Monsieur Roberge a aussi découvert une Assemblée Nationale beaucoup plus « collégiale et coopérative » qu’on pourrait le croire. « La période des questions ce n’est que 10% du temps. Les autres 90% nous travaillons en équipe. J’ai collaboré avec des gens comme Gabriel Nadeau-Dubois et Alexandre Cloutier pour écrire des projets de lois. On fait des rencontres impromptues. Nous travaillons pour le bien commun » explique-t-il.
Il apprécie aussi le volet « travail de parti » qui consiste à bâtir la plateforme de la CAQ, à définir ces engagements et ces ambitions et à les faire connaître. Il doit de plus poursuivre le travail de recrutement de bénévoles et de membres, la base de toute formation politique.
Ceci fait appel à une multitude d’aptitudes, ce que le député trouve très stimulant. « Je ne sais jamais de quoi mes journées seront faites. Je commence le matin avec un agenda et parfois un citoyen arrive avec un dossier ou quelque chose se passe au parlement et ça bifurque complètement. Il faut être très flexible et polyvalent » affirme-t-il. Une façon de faire qu’il dit avoir privilégiée jadis dans avec ses élèves. « Un élève arrivait avec une question d’histoire qui déboulait sur un poème de Gilles Vigneault et ça finissait par l’écriture en groupe d’une chanson et un spectacle devant les premières années », explique-t-il.
Bilan d’un premier mandat bien rempli
Lors des quatre dernières années, monsieur Roberge a été très présent dans son comté. Bien qu’habitant Saint-Hubert, il connaissait très bien la région, car il a longtemps enseigné à Saint-Basile-le-Grand. « Lors de ma première campagne, j’enseignais encore à temps plein ».
Bien que très impliqué dans son milieu de travail, le rôle de député lui a fait découvrir un autre côté des choses : « Je connaissais bien la région, les activités socioculturelles et les loisirs offerts. Cependant je ne connaissais pas les acteurs socio-économiques comme les Maires, les Chambres de Commerce et les propriétaires d’entreprises locales. » explique-t-il. Il explique que son rôle de député lui a permis de rencontrer tous ces acteurs qui font bouger l’économie locales et influencent le quotidien de ses concitoyens.
Plusieurs projets l’ont occupé durant ce premier mandat dont le redécoupage des frontières de la commission scolaire des patriotes, l’achat de la maison Boileau, dossier où il a servi d’intermédiaire entre la ville, les groupes de citoyens et la ministre Hélène David et l’élargissement de la route 112, un dossier de longue haleine qui semble enfin bénéficier de l’oreille du ministre des Transports André Fortin. C’est d’ailleurs ce qui a permis de sécuriser la route 116 à Saint-Basile-le-Grand, où plusieurs intersections étaient considérées comme très dangereuses. « Nous avons la chance d’avoir enfin un ministre des Transports plus allumé que ses prédécesseurs. Il est capable de voir lorsqu’un dossier est d’enjeu citoyen et non juste partisan » dit-il.
La ville de Saint-Basile-le-Grand a aussi eu la chance, après près de trois années de travail de la part de l’équipe du député Roberge, de se voir accorder un nouveau médecin de famille à sa clinique GMF. « Ceci a été un dossier très complexe, il fallait d’abord les aider à se convertir de clinique en GMF, ce qui implique une tonne de paperasse et de survérification, pour ensuite obtenir d’avoir un médecin de plus pour remplacer les trois retraites qui avaient eu lieu en même temps » explique Jean-François Roberge. « Et si nous en avons eu un et bien c’est malheureux de le dire, mais cela implique qu’une autre clinique s’est fait dire non. C’est cela la pénurie de ressource » déplore-t-il. À terme son objectif serait d’obtenir deux médecins de plus pour combler l’attrition naturelle causée par les départs à la retraite en ainsi récupérer tous ces patients qui se sont retrouvés orphelins. « C’est normal d’observer des retraites en groupe, ces médecins-là ont formé leur clinique ensemble. Ils ont le même âge.» conclut-il.
Le député de la CAQ est très satisfait d’avoir réussi avec l’aide des citoyens impliqués à faire renverser la décision de la commissaire scolaire des patriotes (CSP) pour la mise sur pied des secondaires 4 et 5 à Chambly. « C’est une grosse victoire » dit-il. La demande a été officiellement envoyée au ministre de l’Éducation et sa décision sera rendue au plus tard le 30 octobre à savoir si l’école secondaire de Chambly fera partie des projets de construction en 2019, 2020,2021… Nous avons la chance que François Legault soit venu ici. Il a pris un engagement formel qu’advenant un gouvernement de la CAQ, la réalisation des secondaires 4 et 5 à Chambly se ferait tôt dans un premier mandat » réitère-t-il.
Conciliation Travail-Famille
Comme plusieurs anciens politiciens qui ont préféré se retirer pour se consacrer à leur famille, il confirme que la politique est un métier très exigeant pour l’entourage du député et qu’il faut demander l’accord du conjoint « avant, pendant et après ». Il dit d’ailleurs qu’il est important d’inscrire à son agenda des activités familiales pour garder l’équilibre avec les nombreuses activités de comté qui lui sont proposées. Jean-François Roberge et sa conjointe des 20 dernières années semblent avoir trouvé là une façon de faire qui leur convient. « Je dois bien avoir fait quelque chose de correct parce qu’elle a accepté de renouveler nos vœux cet été! » annonce-t-il. « Espérons que les électeurs aussi me diront « Oui je le veux », en octobre » lance-t-il en conclusion.
Les élections provinciales auront lieu au Québec le 1er octobre 2018. La campagne électorale devrait débuter le 29 août.
Marie-Eve Ducharme