Un projet qui demande une concertation régionale
Loin d’avoir toutes les réponses en main, Louis Lemieux explique qu’il s’agit ici de débuter le projet maintenant afin d’être prêt au moment où la gare sera nécessaire. « Nous voulons que la région se concerte là-dessus dès maintenant de façon à avoir le moins de décalage par rapport à la mise en place du REM au Dix30 en 2022 », explique Louis Lemieux. « Nous savons qu’avec la venue du REM au carrefour Dix30, une partie de la population perdra au change », affirme-t-il. « Les gens qui partent du terminus St-Jean vers Montréal, par exemple, devront maintenant arrêter à Brossard et prendre le REM », ajoute-t-il. Selon lui, ceci peut-être un désavantage pour certains et allonger leur trajet. Les deux candidats expliquent que la population de la région a plus que triplé au cours de dernières années sans que les infrastructures aient été améliorées. La congestion sur les autoroutes 10 et 30 est donc pire que jamais selon eux. « Il faut offrir des alternatives rapides, modernes et efficaces au transport en voiture », dit Jean-François Roberge. « C’est un projet qui s’impose », conclut-il.
Critique face au grand déblocage
Jean-François Roberge ne cache pas son scepticisme face au projet du Parti Québécois pour le transport en commun. Il affirme que « La Caisse de dépôt a accepté d’être le partenaire du gouvernement dans ce projet parce que c’est rentable. L’argent est là parce que c’est le REM. Ce n’est pas vrai qu’il peut être simplement réapproprié au gré de la volonté du gouvernement. La Caisse est indépendante. » Selon lui, le projet de grand déblocage proposé par ses adversaires devrait se nommer «Le grand coup de baguette magique », car sa faisabilité n’a pas été démontrée.
Marie-Eve Ducharme