Parmi les 23 récipiendaires du prix ayant accompli un acte en 2015, 11 personnes ont reçu la médaille du civisme et 12, la mention d'honneur. « C’est un très grand honneur pour nous cette reconnaissance nationale. Ça nous a fait vraiment chaud au cœur » a commenté Bobby Nolet, père du jeune héros Carignanois.
Lors de la cérémonie, la présidente a raconté plusieurs histoires qui, pour la plupart, se terminent de manière heureuse. Malheureusement, quand l’histoire de Rémy Nolet a été racontée, la salle s’est remplie d’émotion. Les parents et grands-parents de Rémy ainsi qu’un de ses frères et sa conjointe étaient sur place. Catherine Desautels et sa famille étaient aussi présentes. Catherine est celle qui a été sauvée par Rémy Nolet, ce fatidique 4 mai 2015.
C’est le député de Chambly, Jean-François Roberge, et son équipe, qui ont fait les démarches pour que la bravoure du jeune homme tragiquement disparu soit reconnue à l’Assemblée nationale de Québec. Cette démarche a été grandement appréciée par les proches de Rémy Nolet. « Nous étions tellement tristes durant cette période. Nous n’avions pas la tête à faire ce genre de mise en candidature. Aujourd’hui, ça nous fait beaucoup de bien. Aussi, cette médaille nous rappelle que notre fils n’est pas mort pour rien. Il a sauvé une vie » a ajouté M. Nolet. « Aujourd'hui c'est le jour de Rémy. Nous lui rendons hommage » a souligné M. Roberge.
Le 4 mai 2015, vers 17 h 45, Rémy Nolet, 19 ans, et une amie prennent place dans un canot sur le bassin de Chambly pour rentrer à la maison. Pendant le trajet, les conditions météorologiques changent et de grosses vagues font chavirer l'embarcation que le courant emporte avec un des deux gilets de sauvetage restés à l'intérieur. Tous deux se cramponnent au seul gilet de sauvetage restant, jusqu'à ce que M. Nolet ordonne à sa grande amie de le revêtir. À bout de forces, M. Nolet doit lâcher prise et la jeune femme le voit partir dans le courant, emporté par les vagues. M. Nolet a sacrifié sa vie pour sauver celle de son amie.
Le 19 décembre 1977, le gouvernement du Québec a adopté la Loi visant à favoriser le civisme. En vertu de cette loi, une intervention auprès d'une personne en danger dans des circonstances périlleuses ou difficiles, qui parfois a mis la vie du sauveteur en danger, peut être reconnue comme un acte de civisme exceptionnel et valoir à son auteur une décoration ou une distinction.