Alors que l’ancienne administration chamblyenne avait prévu dépenser 6,3 millions de dollars pour les travaux du Pôle culturel en 2018 seulement, le montant a grimpé à 9,3 millions de dollars, grugeant ainsi 3 millions de dollars dans les réserves de la Ville.
« La bonne nouvelle est qu'on ne s’est pas endetté pour payer le Pôle culturel, mais le point négatif, c’est qu’on a pigé dans notre bas de laine collectif pour se le payer comptant. », a expliqué le directeur général de la Ville, Jean Lacroix, qui se dit satisfait de la santé économique de Chambly.
Quant à savoir pourquoi le coût du Pôle culturel a explosé de façon aussi imprévisible, la nouvelle administration a octroyé un mandat spécial à la firme d’experts comptables Deloitte, afin qu’elle analyse les paiements effectués sous la gouverne de l’ancienne trésorière de la Ville, Annie Nepton.
Mme Nepton aurait été renvoyée de son poste de trésorière par les tuteurs de la Commission municipale du Québec, notamment pour sa gestion contractuelle entourant le Pôle culturel de Chambly.
Une Ville en croissance
La bonne santé financière de la Ville et les surplus engendrés sont en partie dus aux revenus générés par les droits de mutation, mieux connus sous le nom de la taxe bienvenue.
Cette taxe municipale, que les nouveaux propriétaires doivent payer lors de l’achat d’une propriété, a été très profitable avec tout le développement immobilier des dernières années.
Toutefois, cette source de revenus pour la Ville serait sensible à la santé de l’économie, dont une récession soudaine pourrait faire chuter le nombre de transactions immobilières.
Le nombre de terrains disponibles au développement diminuant sans cesse, Chambly pourrait voir le nombre de transactions immobilières diminuer, entraînant aussi la baisse de ce revenu pour la Ville.
Une dette en baisse
La Ville a consacré plus de 5 millions de dollars au paiement de la dette municipale, qui continue de baisser et qui totalise maintenant près de 46 millions de dollars.
Selon M. Lacroix, c'est un remboursement qui dépasse la moyenne des autres municipalités et qui est un bon signe du «sérieux de la Ville dans la réduction de l’endettement ».
Félix Lebel