La seule présence des élus indépendants, Richard Tetreault et Luc Ricard, ainsi que ceux de l’opposition, Alexandra Labbé et Mario Lambert, n’aura pas été suffisante pour respecter le quorum de cinq conseillers présents.
Cette absence non motivée arrive au moment où l’administration chamblyenne doit justifier la nature des dépenses engendrées sur les cartes de crédit municipales du maire Denis Lavoie et de deux anciens hauts-fonctionnaires de la Ville, Michel Larose et Annie Nepton. Ces derniers auraient généré, depuis 2016, près de 30 000$ en dépenses personnelles telles que des repas au restaurant. L’absence de comptes de dépenses détaillées et de justificatif a été jugé « non transparent » et « inapproprié » par la Commission municipale du Québec (CMQ).
« C’est étrange, car je leur ai parlé au téléphone aujourd’hui et rien ne laissait présager ça. Une absence du genre est inacceptable. À tort ou à raison, ils devront faire face à la musique et répondre aux questions du conseil », a exprimé le conseiller indépendant Richard Tétreault, en constatant l’absence de Paola Rodriguez, de Jean Roy et de Serge Gélinas.
Le conseiller Mario Lambert du parti Démocratie Chambly avait quant à lui préparé plusieurs questions pour les élus du parti du maire Denis Lavoie. « Ce geste démontre clairement que le parti au pouvoir ne veut pas collaborer avec les tuteurs de la CMQ qui demandent maintenant des justifications », a-t-il exprimé en marge de la séance qui n’a finalement pas eu lieu.
Les conseillers présents n’étaient pas les seuls à être déçus alors qu’on entendait les commentaires des citoyens dans la salle. « D’après moi ils sont allergiques à la soupe chaude! », a exprimé une résidente dans l’assemblée.
Un maire toujours absent
Le maire Denis Lavoie était lui aussi absent du conseil de Ville hier soir. M. Lavoie est absent des séances ordinaires du conseil depuis le 6 novembre dernier, pour des raisons médicales. Une autorisation de ne plus se présenter aux séances du conseil avait été accordée par les élus, le 5 février dernier, pour bloquer les dispositions de la loi qui l’auraient automatiquement destitué après 90 jours d’absence du conseil de Ville.