« Je n’ai rien remarqué d’anormal. Je me suis simplement dirigé vers l’avant de la scène où nous attendions le discours de notre chef » a indiqué Bertrand St-Arnaud. « Quand Madame Marois a été amenée à l’extérieur de la scène, j’ai compris qu’il se passait quelque chose, mais quand elle est revenue, j’ai vraiment cru que tout était sous contrôle », a-t-il ajouté. « Après le discours, les gens terminaient leurs verres, j’ai même pris des photos avec des militants », a relaté celui qui a pris toute la mesure de l’événement une fois à l’extérieur en voyant toutes les voitures de police. « C’est dans ma voiture que j’ai appris le possible décès d’un homme. J’étais consterné. C’est terriblement triste un événement comme celui-là ».
De Denis Lortie à Richard Bain
Comme si cela ne suffisait pas, c’est la deuxième fois que Bertrand St-Arnaud est le triste témoin d’un pareil drame au Québec. Le 8 mai 1984, alors fonctionnaire à l’Assemblée nationale du Québec, il était entré au parlement 15 minutes avant que Denis Lortie ne fasse irruption par la même porte avant de tuer 3 personnes. Lors des événements, il avait dû s’enfermer 3 heures à l’intérieur de son bureau. « Après ce drame, toute la sécurité du parlement a été renforcée. Je crois qu’il faudra maintenant que l’on ait une sérieuse réflexion sur la sécurité de nos chefs d’État » a-t-il conclu.