Si le mouvement se fait correctement, si les journalistes font un pas vers l’avant, si les modérateurs sont à l’affût et que les publicitaires achètent, l’Internet deviendra un puissant véhicule permettant aux consommateurs de trouver ce qu’ils recherchent, aux professionnels de l’information de s’épanouir et aux entreprises médias de diminuer leurs coûts de production. Tout ça, à gardant à l’esprit la qualité du contenu.
Chronique humeur - À bout de souffle
Huit cent coupures à Radio-Canada, le Journal de Montréal en grève, la Presse qui annule ses stages d’été et voilà qu’elle cessera de publier le dimanche. La montée des quotidiens gratuits, la baisse des journaux traditionnels. Il est minuit moins une pour le monde de l’information, qui doit se repenser. L’industrie journalistique, de nos jours, est comme le chauffeur d’une vieille minoune dont le moteur menace de lâcher. Il n’a plus le choix, il doit se résoudre à utiliser un nouveau véhicule avant qu’une perte de contrôle ne l’endommage trop gravement. Plus que jamais, tout indique que l’avenir passe par Internet. L’industrie devra s’ajuster. Il faudra vite faire et bien faire si elle ne veut pas continuer à se désintégrer de la sorte. Les puristes du papier qui diabolisent le Web, ces profs d’université qui rage contre la recherche de sources sur Internet, ceux qui discréditent son utilisation « parce que c’est juste de la m… » devront se résoudre à la transformation. Ils devront reconnaître que, ce n’est pas parce que tout n’est pas bon sur le Web que tout est nécessairement mauvais. Plus que jamais, les internautes savent ce qu’ils veulent et les moyens qu’ils prennent pour y parvenir se standardisent.