Un peu plu tôt dans la journée, le conseiller sortant de Chambly Ken Moquin, qui était accusé dans cette affaire, a commenté la nouvelle. Sans être surpris du résultat, M. Moquin s’est dit très heureux de pouvoir mettre cette histoire derrière lui. Celui qui a annoncé sa retraite il y a quelques mois a souligné qu’ « il fallait que ça finisse. Je réitère que c’était un coup monté. Quelqu’un a fait une montagne avec ça. Ma famille ne méritait pas d’être impliquée là-dedans. Je n’avais absolument pas de mauvaise intention ». Le journal tentait de joindre Pierre Bourbonnais plus tard en journée. Cette tournure des événements, plutôt rare dans le domaine judiciaire, vient donc mettre un terme à cette saga qui durait depuis plusieurs années. En plus de messieurs Bourbonnais et Moquin, les ex-élus Raymond Guertin, Alain Dion, Sylvain Lapointe et Robert Savoie étaient visés dans cette affaire.
Coup de théâtre! : abandon des procédures au procès de la Sect'eau
Le procès de la Sect’eau est terminé. Mercredi, la procureure de la Couronne dans l’affaire des six ex-élus qui étaient accusés pour gonflement de factures de déplacement, Me Ann Mary Beauchemin, a abandonné les procédures. La cause est ainsi rejetée.
La procureure de la Couronne a expliqué les raisons de cet abandon, en fin d’avant-midi. « À la lumière d’un témoignage clé, j’ai décidé de demander moi-même l’arrêt des procédures puisque je n’avais plus la conviction de pouvoir démontrer hors de tout doute la culpabilité de ces gens-là », a indiqué Me Beauchemin. Fait à souligner, la cause avait pris une tournure pour le moins bizarre en début de semaine lorsque le juge s’était rendu compte qu’il avait déjà représenté l’une des témoins. « Le juge ne s’était pas encore prononcé à savoir s’il allait se récuser compte-tenu qu’il avait déjà représenté la personne en question. Ça a peut-être aidé au fait que j’ai pris cette décision, avec laquelle je jonglais déjà compte-tenu de la valeur du témoignage clé et du fait que j’avais dit au juge que je voulais réévaluer le reste de ma preuve. Le juge n’avait pas statué non plus sur la requête d’arrêt des procédures. Plutôt que de faire tout ce débat-là et après quelques tractations, j’ai décidé de demander l’arrêt des procédures », de souligner Ann Mary Beauchemin.