Jo-Ann Quérel joue bien son rôle d’actrice, autant lorsqu’elle est sur scène que lorsqu’elle s’implique dans la communauté. Non pas qu’elle y joue la comédie, mais bien parce qu’elle sait qu’en s’impliquant ainsi, elle contribue à son bien-être comme à celui de l’ensemble de la collectivité. Elle le fait parce qu’elle a quelque chose à apprendre et quelque chose à apporter, mais avant tout, elle le fait pour le plaisir «Si je n’ai plus de plaisir, j’arrête et je passe tout simplement à autre chose».
Sa curiosité et sa soif de connaissance l’ont amené à assister aux séances du conseil municipal de Richelieu, puis, progressivement, à s’impliquer dans des comités citoyens. Lorsque l’actuel maire de Richelieu, Jacques Ladouceur préparait son entrée à la mairie en 2005, il invita Madame Quérel à se présenter comme conseillère municipale. Hésitante, elle lui demanda si le poste était exigeant : «Bah, deux ou trois heures de lecture par semaine» répondit-il. «Et, je l’ai cru !» Esquissant du même coup un large sourire qui en dit long. Bien sûr, elle ne s’en plaint pas, elle a tout de même renouvelé son mandat en 2009!
Force est de constater qu’à en voir la multitude de dossiers auxquels elle s’affaire, madame Quérel profite bien de son passage en politique. Sur le site Internet de la Ville, on peut y lire qu’ « elle siège aux comités des Loisirs et de la Culture, de Vigilance, de l’Environnement, des Finances, de Rédaction, au comité consultatif d’urbanisme (CCU) ainsi qu’au comité Aviseur. Après l’élaboration d’une politique culturelle, elle travaille maintenant à l’élaboration de la politique familiale et d’une éventuelle politique environnementale. Elle a le permis pour célébrer des mariages civils. »
Évidemment, sa vie ne tourne pas seulement qu’autour des affaires municipales. Son parcours professionnel est riche et varié en réalisations. Elle partage son expertise et ses connaissances en exerçant la profession d’enseignante et de coordonnatrice du programme d’école de théâtre au Cégep de Saint-Hyacinthe et enseigne à l’Université du Québec à Montréal en expression orale et communication. Elle offre également de la formation spécialisée dans des entreprises. De plus, elle a fondé une école de danse à Granby qu’elle a exploité pendant 32 ans avant de passer le flambeau à une de ses anciennes élèves.
Ce n’est pas tout! Sa formation au Conservatoire d’art dramatique de Montréal lui a ouvert la porte du métier de comédienne dans diverses productions (pub, websérie, théâtre) et à exercé des contrats de doublage pour des séries télé ou des films où, par exemple, elle a déjà prêté sa voix à Meg Ryan. En plus d’être l’une des cofondatrices de la « compagnie des quatre âges » avec des amies comédiennes, celle qui est amoureuse de la langue française donne aussi des cours privés de diction, dont Xavier Dolan et Bianca Gervais ont été des élèves, pour ne nommer que ceux-là.
D’où vient son amour pour la langue française? C’est ni plus ni moins la combinaison entre la curiosité, le goût d’en connaître plus et les cours de diction qu’elle a elle-même reçue de France Arbour alors qu’elle était toute jeune. Ses cours servent autant à de futurs acteurs qu’à des personnes dont la parole et la prononciation sont gênées par un handicap physique quelconque.
Les Conteuses
Récemment, Jo-Ann Quérel a monté sur la scène avec France Arbour et Diane St-Jacques pour le spectacle « Les Conteuses » où les comédiennes ne font pas que réciter des contes, elles les jouent! Lorsqu’on les a approchées, ses deux acolytes de scène n’ont pas hésité à lui lancer plusieurs éloges.
Diane St-Jacques mentionne entre autres que «c’est une fille d’une grande générosité, toujours là pour aider, pour donner un conseil. Elle est ouverte et c’est agréable de travailler avec elle. Vraiment, c’est une soie!»
Quant à France Arbour, elle n’a pas hésité une seconde à qualifier Jo-Ann Quérel d’hyperactive! «Jo-Ann est très curieuse, elle a beaucoup voyagé, elle cuisine, joue de la musique, elle lit beaucoup, elle fait du théâtre comme elle va au théâtre. Bref, c’est une belle éponge, ce qui l’amène à faire beaucoup de choses qu’elle aime faire et qu’elle assume pleinement. Ça lui donne une belle présence».
Il n’y a pas de doute que les propos de ses deux consœurs trouveront écho autant du côté de la communauté artistique que de la communauté richeloise. Si nous pouvons indéniablement certifier que les sources d’inspiration de Jo-Ann Quérel sont multiples et immensément variées, son apport pour la culture comme pour le développement de la communauté est lui-même une source d’inspiration importante pour tous ceux et celles qui désirent marcher sur ses pas.
Source : inspiremag.ca