En 2006, par exemple, la région montréalaise a enregistré la plus forte proportion québécoise d'introductions par effraction résidentielles violentes avec 38 %. La Montérégie est arrivée deuxième avec 14 %. En guise de comparaison, la proportion de vols qualifiés commis dans une résidence en 2006 était de 7,5 % en Montérégie en 2006. Autre fait à noter : près de 75 % des victimes d’effractions résidentielles violentes en 2006 étaient âgées entre 18 et 45 ans. Seulement 4,7 % des victimes étaient âgés de 65 ans et plus. Quant au lien entre les victimes et les auteurs présumés, il semble que pour très peu d'introductions par effraction résidentielles violentes la relation entre l'auteur présumé et la victime soit de nature criminelle. Les résultats montrent que la majorité des auteurs présumés sont connus des victimes. Selon les chiffres du ministère de la Sécurité publique, ces auteurs sont, dans 37 % des cas des connaissances, dans 33 % issus de relations amoureuses et dans 7 % des membres de la famille. Mentionnons que si les invasions de domicile demeurent marginales, une étude réalisée par Statistique Canada a démontré que le Canada possède le taux annuel le plus élevé d'intrusions à domicile de tous les pays industrialisés.
L’invasion de domicile : un phénomène rare, mais en croissance
Une semaine après la violation de domicile sanglante de Hemmingford, on se souvient encore du meurtre crapuleux de Pearl Rushford-Lamarre, 81 ans, dans sa résidence de Chambly il y a près de dix ans. L’invasion de domicile : un phénomène marginal ?
Alors qu’aux dernières nouvelles les enquêteurs recherchaient toujours les intrus d’Hemmingford, les questions abondent concernant le phénomène des invasions de domicile. Qui sont ces intrus ? Est-ce uniquement l’affaire de voyous ? Sommes-nous à risque ? Selon le ministère de la Sécurité publique, les introductions par effraction résidentielles violentes demeurent peu nombreuses et ne représentent que 2 % de toutes les introductions par effraction enregistrées au Québec annuellement. Fait à noter toutefois, ce type de crime est en constante hausse depuis plusieurs années au Québec (636 en 1997 ; 1 291 en 2006). Que se soient les vols qualifiés résidentiels ou les introductions par effraction violentes, le constat demeure le même : les invasions de domicile se concentrent principalement dans la région la plus urbaine de la province et les environs.