« Si vous prenez la peine de lire la loi sur les commissions d’enquête, vous verrez que ce que le gouvernement a annoncé la semaine dernière n’en est pas une », expliquait-il. M. St-Arnaud précisait que de ne pouvoir contraindre les gens à témoigner, de ne pas leur offrir l’immunité normalement reliée à une commission d’enquête faisait de cet exercice «une autre «patente», comme l’unité spéciale anticorruption et l’unité anti-collusion ».
Le premier ministre Jean Charest a finalement complété sa volte-face dimanche soir à la clôture du congrès libéral. Résultat : la juge Charbonneau pourra, si elle le demande, transformer son exercice en véritable commission d'enquête, en vertu de la loi. Cette commission aurait donc les pouvoirs de forcer des gens à témoigner, à déposer des documents et à profiter de l’immunité afin de ne pas être poursuivis pour leur témoignage. Bertrand St-Arnaud considère que la juge n’a pas à demander ce pouvoir : «Si Charest a tant confiance en Charbonneau, qu'il lui donne tous les pouvoirs de la loi sur les commissions d’enquête. Elle les utilisera sûrement à bon escient.»