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jeudi, 11 juin 2009 20:00

Le nouveau terrorisme

Samuel Thibault
Un Américain mal informé, penaud et râleur peut bien croire qu’un groupe de barbus extrémistes chantant Allah débarqueront chez eux d’un moment à l’autre, tout droit du Moyen Orient, pour faire sauter des bombes. Il peut bien penser que toute agression viendra de l’extérieur et qu’il pourra compter sur ses voisins le moment venu. Le gouvernement précédant de George W. Bush a bien pu en convaincre plusieurs qu’en s’installant les deux pieds dans le sable à l’autre bout du monde ceux-ci seraient plus en sécurité. Pourtant, plus que jamais, c’est de leurs propres gens que les États-Uniens doivent se méfier. Mercredi, un homme de 88 ans, dont nous tairons le nom par principe, a surgi avec une arme au musée de l’Holocauste à Washington et a enlevé la vie à un agent de sécurité noir de 39 ans, Stephen Tyrone Johns. Clamant la supériorité de la race blanche, l’octogénaire a commis un geste désespéré, que l’on peut qualifier de kamikaze, sachant bien qu’il n’allait pas s’en tirer.

 Mais parce que la colère était trop grande, parce que pour lui, l’Amérique n’est plus qu’une « poubelle raciale du tiers-monde, stupide et ruinée à mort », comme il l’a écrit sur Internet, son désir de poser l’irréparable a vraisemblablement surpassé la moindre partielle de conscience qui aurait pu lui rester. Le fait qu’aux États-Unis, plusieurs personnes aux idées sombres aient une arme à portée de main, n’est pas nouveau. Le fait qu’ils soient de plus en plus nombreux à s’en servir pour accomplir leurs idéaux grotesques dans les écoles, marchés publics et musées est pour le moins inquiétant.