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mardi, 13 avril 2010 20:00

Le syndicaliste et militant Michel Chartrand n’est plus

Richelieu et tout le Québec est en deuil. Son plus célèbre résident, Michel Chartrand, est décédé lundi soir à l’âge de 93 ans. Il était atteint d’un cancer. Michel Chartrand, aura marqué l’histoire contemporaine du Québec.

C’est en compagnie de ses enfants et petits-enfants que l’homme, qui a été enjoué et énergique jusqu’aux dernières semaines de sa vie, s’est éteint. Ainsi, il n’aura pu tenir la promesse qu’il avait faite à l’auteure de ces lignes, un certain 30 octobre 1995, soir de référendum sur la souveraineté du Québec: «Moi je vous le dis madame, je ne meurs pas tant que le Québec n’est pas un pays. C’est une promesse!» s’était-il exclamé le poing sur la table. Le grand syndicaliste a marqué plusieurs décennies de l’histoire syndicale et sociale du Québec. Tout au long de sa vie, Michel Chartrand s’est démarqué par son engagement et son franc-parler, qui ont fait de lui un des militants les plus connus du Québec.
Durant la Deuxième Guerre mondiale, il s’est opposé à la conscription, puis il s’est engagé dans le syndicalisme et la politique. Nationaliste, il s’est engagé dans différentes formations politiques. Il a notamment été chef du Parti social-démocratique du Québec et a fondé le Parti socialiste du Québec. Il s’était impliqué comme bénévole dans le camp du «oui» lors du référendum de 1995. Sa résidence avait d’ailleurs servi de maison téléphonique aux troupes souverainistes le jour du vote.
Il a passé la majorité de sa vie active au sein de la CSN, à se battre pour les droits des travailleurs. Michel Chartrand a formé un couple célèbre avec Simonne Monet, aussi militante marquante de l’histoire québécoise, décédée en 1993 des suites d’un cancer. 
Hier, tout au long de la journée, les réactions sont arrivées de partout au Québec. Marc Laviolette, aussi ancien président de la CSN, qualifie Michel Chartrand de « monument » du mouvement syndical, un « libre-penseur », qui « s’est toujours rangé du côté du peuple ». « Avec le décès de Michel Chartrand, le rideau tombe sur une époque très riche et particulièrement enlevante du syndicalisme québécois », a déclaré de son côté la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.