Les deux élus en avaient long à dire sur leur collègue dont ils dénoncent les méthodes. «Entre maires, on se parle, on négocie. Madame Lavigne ne cesse de jouer à la victime et tente de négocier avec nous par le biais des journaux» a indiqué le maire de Chambly. On sait que la dénonciation de l’entente entre les deux municipalités sur le partage du service d’incendie par la municipalité de Chambly, ne se passe pas sans heurts.
De son côté, le maire de Saint-Bruno-de-Montarville considère que la mairesse tente, dans deux dossiers, de le mettre devant des faits accomplis : « Le projet de 410 unités d’habitation sur le golf Le Riviera à Carignan nécessiterait que ses citoyens passent par un de nos secteurs qui ne peut recevoir autant de circulation.» La mairesse avait affirmé, en mars dernier dans le Journal de Saint-Bruno que M. Benjamin « ne faisait que mettre des «bâtons dans les roues» au projet domiciliaire de 270 M$ que veulent construire les promoteurs du Golf Riviera.»
S’ajoute à ce litige, celui du partage de la Régie de traitement des eaux usées Saint-Basile/Saint-Bruno pour ce projet. Selon M. Benjamin, la mairesse de Carignan voudrait, dans le projet de développement résidentiel de 410 unités, utiliser la centrale d’eau que se partagent Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Basile-le-Grand. «Il est simplement impossible d’ajouter un tel projet à nos infrastructures d’aqueduc et d’égouts.»
Les deux maires ont également dénoncé une lettre acheminée par Louise Lavigne au ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire (MAMROT) dans laquelle elle explique ces différents litiges avec les deux municipalités.
«Qu’importe les démarches de Madame Lavigne, elle doit comprendre que les maires des autres municipalités qui l’entourent ne travaillent pas pour ses citoyens à elle. Notre priorité c’est de défendre notre territoire et nos citoyens. Je crois qu’elle ne fait pas la différence entre un partenaire et un pourvoyeur» a ajouté Denis Lavoie.
