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jeudi, 11 novembre 2010 00:00

Les pneus Robert Bernard sérieusement blâmés pour le décès d’un employé

La CSST a remis son rapport, cette semaine, au sujet du décès de Martin Lavigeur qui a été victime de l’explosion d’un pneu en décembre 2009. L’employeur, Les pneus Robert Bernard de Chambly, y est sérieusement blâmé. « L’utilisation inappropriée des équipements lors du gonflage du pneu d’un véhicule lourd hors d’une cage de retenue et d’importantes lacunes dans la gestion de la santé et de la sécurité du travail ont causé le décès de M. Martin Lavigueur, le 8 décembre 2009 » peut-on lire d’entrée de jeu.

Le jour de l’accident, M. Lavigueur procède au remplacement des deux roues avant d’un véhicule lourd. Après avoir retiré les deux roues du camion, il retire le premier pneu de la jante et y installe un nouveau pneu. Il connecte ensuite l’embout verrouillable de l’outil de gonflage sur la valve de cette roue. Il se déplace vers l’autre roue, retire le deuxième pneu de sa jante, y installe un nouveau pneu et revient vers le pneu en cours de gonflage. Alors qu’il se penche au-dessus de cette roue pour y retirer l’embout verrouillable de l’outil de gonflage, le pneu explose et heurte M. Lavigueur à la tête. Les secours sont immédiatement appelés et le décès du travailleur est constaté sur place.
L’enquête a permis à la CSST de retenir trois causes expliquant l’accident. D’une part, la méthode de travail utilisée pour le gonflage du pneu est dangereuse. D’autre part, les équipements utilisés pour le gonflage du pneu exposent le travailleur aux dangers liés à l’explosion du pneu. De plus, la gestion de la santé et de la sécurité du travail comporte d’importantes lacunes.
La CSST considère que l’employeur Les pneus Robert Bernard a agi de façon à compromettre la sécurité des travailleurs. En conséquence, un constat d’infraction lui a été délivré. Pour ce type d’infraction, l’amende peut varier de 5 000 $ à 20 000 $ pour une première offense et de 10 000 $ à 50 000 $ en cas de récidive. Notons cependant que l’amende pour ce type d’infraction commise depuis le 1er juillet 2010 a doublé et pourra varier de 10 000 $ à 40 000 $ pour une première offense.
À la suite de cet accident, la CSST a interdit à l’employeur le gonflage de pneus sans l’utilisation d’une cage de retenue. La CSST lui a également interdit d’effectuer les travaux de gonflage de pneus en utilisant de l’azote comprimé provenant d’une bouteille en l’absence de l’équipement de gonflage adéquat limitant la pression maximale de sortie d’air du régulateur à une valeur respectant la charge maximale prescrite par le fabricant du pneu. L’autorisation de reprise des travaux a été donnée après que l’employeur se soit conformé aux exigences de la CSST.
Chaque année au Québec, au moins une personne meurt lors de l’éclatement d’un pneu.