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jeudi, 04 février 2010 19:00

Ma flèche à Haïti

Cette année, à l’approche de la St-Valentin, j’ai décidé de faire un joli Cupidon de moi et de lancer mes flèches d’amour à Haïti. Rien de plus naturel quand on connaît si bien quelqu’un. Haïti c’est mon professeur de mathématiques du secondaire, Flaubert. Il arrivait en retard tous les jours, sauf cette fois où il avait avancé l’heure au lieu de la reculer. Pour la première fois de sa vie, il était à l’avance de deux heures. Qu’est-ce qu’il a pu rendre les mathématiques comiques celui-là! Haïti, c’est ma cousine, Marie-Pier, qui est arrivée dans la famille à l’âge de 6 mois. Ses parents biologiques avaient décidé de lui donner une chance d’avoir une vie meilleure. Ses parents adoptifs ont visiblement relevé le défi. Quelle magnifique femme éduquée et moderne est-elle devenue! Haïti, c’est tous ces conducteurs de tacots qui se promenaient sur les routes de St-Martin dans les Antilles. Ils étaient venus en grand nombre sur cette île pour améliorer leur sort. Chaque fois, que mon copain et moi faisions de l’auto-stop, jeunes “routards” que nous étions, c’était toujours un Dieudonné, un Wilfrid ou un Aimé-Georges qui nous prenait en pitié. Jamais quelqu’un de St-Martin ne s’est arrêté pour nous.
Haïti c’est l’écrivain Dany Laferrière, lauréat du dernier prix Médicis, qui en une seule phrase peut vous décrire Port-au-Prince. En une seule phrase, il peut vous vous faire ressentir l’ambiance générale des lieux. En une seule phrase, il peut vous arracher une larme ou un sourire. Haïti, c’est tous ces orphelins désemparés qui seront seuls pour la grande fête de l’amour.
C’est donc à ces personnes toutes spéciales que j’envoie mon amour, mes pensées et mes dons.