Me Latour affirme qu’un procès conjoint nuirait à son client, car la preuve amassée par la Couronne varie d’un accusé à l’autre. « La preuve s’en va dans des directions diamétralement opposées », a-t-il affirmé devant le juge. Me Latour et les autres avocats des accusés considèrent que des preuves aussi différentes risqueraient de mélanger le jury. M. Latour ajoute que de séparer l'éventuel procès en trois n'allongerait pas nécessairement les procédures judiciaires. « Faire un procès de six semaines ou trois procès de deux semaines, ça revient au même, dit-il. Ce ne sera pas des procès redondants. Les preuves se chevauchent très peu. »
On se souviendra que c'est une enquête du module des dossiers non résolus de la Sûreté du Québec qui a mené à l'arrestation d’Alain Béliveau, Tristan Bernard et Patrice Bernard, en 2009, 22 ans après l’assassina d’Alain Bernard qui avait été retrouvé mort chez lui en août 1987. En 2002, un informateur avait mis les policiers sur la piste des meurtriers. Les détectives ont mis sept ans pour parvenir à corroborer les informations. De nouvelles techniques d'enquête auraient notamment été utilisées afin d'élucider la mystérieuse affaire.
Soulignons qu’Alain Béliveau est détenu depuis son arrestation. Le Chamblyen a déjà plaidé coupable dans le passé à des accusations de production de marijuana, vol, entrée par effraction et usage interdit d’un ordinateur. Le procès qui devait initialement avoir lieu l’hiver dernier a été reporté en raison du changement d’avocat de Tristan Bernard qui a dû se retirer pour des raisons de conflit d’intérêts.
