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mardi, 01 décembre 2009 19:00

Normand Janelle est acquitté

Après vingt mois d’incarcération, le Chamblyen d’origine Normand Janelle a été acquitté, hier matin, des deux chefs d’accusation d’homicide au premier degré et de complot pour les meurtres de Diane Verret et William Thériault, commis il y a 30 ans.
Alors que le juge Jean-Guy Boilard a dû expliquer de nouveau aux jurés les implications du concept de culpabilité hors de tout doute raisonnable lundi, ceux-ci en sont venus à la décision de déclarer Normand Janelle non coupable, peu avant 10 h hier matin. Suite au verdict, l’avocat de la Couronne, Sacha Blais, a indiqué qu’il n’écartait pas la possibilité de porter la cause en appel. La fille de William Thériault, Manon Thériault, a éclaté en sanglots lorsqu’elle a entendu le verdict au Palais de justice de Longueuil. Dans un état de choc violent, elle a dû être transportée en ambulance à l’Hôpital Charles-Lemoyne pour y être traitée. Son frère Dale, visiblement très ébranlé lui aussi, a émis quelques commentaires à un média national.
« La défense était basée sur le déni et la spéculation. Il faut croire que c'est ce qui a été victorieux ce matin au palais de justice. Ça me semble invraisemblable (…) Il a gagné une bataille, mais il n'a pas gagné la guerre », a ajouté le fils de William Thériault à propos de l'accusé. Le 9 novembre dernier, Claudette Verret, la sœur de Diane Verret, avait été déclarée coupable de meurtres prémédités dans cette même affaire. La Cour supérieure l'avait alors condamné à l'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. La Couronne avançait que Claudette Verret avait commandé les meurtres et que Normand Janelle avait probablement appuyé sur la détente. La semaine dernière, Claudette Verret avait d’ailleurs témoigné contre Normand Janelle. Hier, au sortir du Palais de justice, ce dernier s’est contenté de dire qu’il n’était pas un tueur. Cette histoire connaît donc un dénouement inattendu 30 ans après les événements. L’affaire avait été mise au jour en 2008 suite au témoignage de la colocataire de Claudette Verret, à qui cette dernière s'était confiée, rongée par les remords. Rappelons que l’arme du crime n’a jamais été retrouvée. Aucune empreinte de Normand Janelle n’avait été retracée sur les lieux des meurtres.