C'est une enquête du module des dossiers non résolus de la Sûreté du Québec qui a mené à l'arrestation des trois hommes, en 2009, 22 ans après l’assassina d’Alain Bernard qui avait été retrouvé mort chez lui en août 1987.
À l’époque, l’homme d’affaires millionnaire était bien connu dans la communauté de Granby pour sa participation dans l’entreprise Les Pneus Ovila Bernard, avec ses frères. Il a été tué dans sa résidence, dans son fauteuil, d'une balle à la tête. Son cadavre a été découvert au lendemain de sa mort. À l’époque, les enquêteurs n'avaient retrouvé que très peu d’indices. Il n'y avait ni trace d'effraction, ni de vol. On ignorait tout du motif du crime. Deux décennies plus tard, semble-t-il que ce serait pour obtenir l'héritage de son père et payer sa consommation de cocaïne que sa fille Chantal, alors âgée de 19 ans, l'aurait assassiné.
Les enquêteurs chargés du dossier ont longtemps pensé qu'un membre de la famille pouvait avoir été derrière la mort de M. Bernard. En 2002, un informateur avait mis les policiers sur la piste des meurtriers. Les détectives ont mis sept ans pour parvenir à corroborer les informations. De nouvelles techniques d'enquête auraient notamment été utilisées afin d'élucider la mystérieuse affaire.
Soulignons qu’Alain Béliveau est détenu depuis son arrestation. Le Chamblyen a déjà plaidé coupable dans le passé à des accusations de production de marijuana, vol, entrée par effraction et usage interdit d’un ordinateur.