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lundi, 01 juin 2009 20:00

Un Chamblyen accusé dans l’affaire Alain Bernard

Samuel Thibault
Alain Béliveau, 44 ans, de Chambly, a comparu vendredi relativement au meurtre d'Alain Bernard, de Granby, commis il y a 22 ans. L’homme devra répondre, en compagnie de deux autres individus, à des accusations de meurtre prémédité et complot.
Le présumé complice de Chantal Bernard, la fille de la victime, aujourd’hui devenu un homme sous le prénom de Tristan-Anthony, doit revenir devant la Justice ce jeudi pour l’enquête préliminaire. Alain Béliveau était un proche de Chantal Bernard au moment du drame. La semaine dernière, The Gazette rapportait que le Chamblyen a déjà plaidé coupable dans le passé à des accusations de production de marijuana, vol, entrée par effraction et usage interdit d’un ordinateur. Le neveu d’Alain Bernard, Patrice Bernard, est le troisième accusé dans cette affaire. C'est une enquête du module des dossiers non résolus de la Sûreté du Québec qui a mené à l'arrestation des trois hommes, jeudi soir. Alain Bernard a été retrouvé mort chez lui en août 1987.

À l’époque, l’homme d’affaires millionnaire était bien connu dans la communauté de Granby pour sa participation dans l’entreprise Les Pneus Ovila Bernard, avec ses frères. Quelques années avant d'être assassinée, la victime avait toutefois vendu ses parts dans le commerce familial après avoir été impliqué dans un grave accident de la route qui lui avait laissé des séquelles physiques et mentales. Il a été tué dans son fauteuil d'une balle à la tête. Son cadavre a été découvert au lendemain de sa mort. À l’époque, les enquêteurs n'avaient retrouvé que très peu d’indices. Il n'y avait ni trace d'effraction, ni de vol. On ignorait tout du motif du crime. Deux décennies plus tard, semble-t-il que ce serait pour obtenir l'héritage de son père et payer sa consommation de cocaïne que sa fille Chantal, alors âgée de 19 ans, l'aurait assassiné. La relation père-fille était pour le moins difficile à l’époque. Les enquêteurs chargés du dossier ont longtemps pensé qu'un membre de la famille pouvait avoir été derrière la mort de M. Bernard. En 2002, un informateur avait mis les policiers sur la piste des meurtriers. Les détectives ont mis sept ans pour parvenir à corroborer les informations. De nouvelles techniques d'enquête auraient notamment été utilisées afin d'élucider la mystérieuse affaire.