« Il y avait une forte odeur d'urine dans la maison; l'état de l'intimée était repoussant et alors qu'il faisait 35 degrés Celsius à l'extérieur, elle portait des bas de laine », peut-on lire à travers les extraits de la décision du comité de discipline. On peut également y lire que la psychologue avait une démarche hésitante et répondait aux questions avec des fins de phrases inintelligibles. On lui reproche aussi des commentaires inappropriés durant certaines consultations. La psychologue aurait ainsi indiqué à une patiente qu’elle n’était pas en contact avec la réalité parce qu’elle n’avait pas d’ami de cœur. Ce genre de commentaires a alerté l'Ordre, qui lui a interdit de pratiquer de façon temporaire le 10 décembre 2007. En plus de refuser de se présenter aux audiences du syndic, Lucie Veillette a ignoré cette décision. En février 2008, un patient s'est présenté à son domicile pour une consultation alors qu’elle n'avait pas le droit de pratiquer. Jugeant qu'elle constituait un « danger pour le public », le comité de discipline de l'Ordre des psychologues a décidé de prendre les grands moyens en la radiant à vie. Il n’a pas été possible de joindre Lucie Veillette, hier.
Une psychologue de Chambly radiée à vie
Lucie Veillette, psychologue de Chambly travaillant à domicile, a été radiée à vie par l’Ordre des psychologues du Québec en décembre dernier pour avoir tenu des comportements et commentaires inappropriés durant ses consultations.
En dix ans, il ne s’agit que d’une cinquième radiation à vie pour l’Ordre des psychologues du Québec. Une décision rare donc, mais nécessaire dans les circonstances, selon la présidente de l’Ordre, Mme Rose-Marie Charest. « Madame pratiquait dans un état incompatible avec la profession et n’était pas suffisamment capable de respecter les règles et les connaissances en psychologie. C’est lorsqu’elle a continué de pratiquer malgré une interdiction temporaire que la radiation à vie s’est imposée. » Lucie Veillette avait fait l’objet de plusieurs plaintes de patients entre avril et décembre 2007. C’est la raison pour laquelle le syndic avait mandaté un enquêteur pour faire la lumière sur son travail. Le comité de discipline de l’Ordre des psychologues lui reproche entre autres d’avoir reçu ses patients dans un bureau encombré, en désordre et malpropre.