L’organisme passe une partie de l’été sur les eaux du bassin de Chambly afin de sensibiliser les pêcheurs et les plaisanciers à ne pas déranger ce poisson en voie d'extinction.
Toutefois, les vacanciers qui se réunissent pour faire la fête en bateau près des habitats sensibles du chevalier cuivré ne seraient pas toujours très ouverts au travail de l’équipe de l’organisme.
« Surtout aux îles de Saint-Marc-Sur-Richelieu, certaines personnes s’en prennent verbalement à nos employés qui viennent les sensibiliser à l’importance de ne pas pénétrer l’habitat du chevalier cuivré. Nous avons vu beaucoup de doigts d’honneurs et d’insultes. », expliquait le directeur général de Covabar, Marcel Comiré.
Selon ce dernier, il n’est pas rare de voir des plaisanciers complètement ignorer les consignes du ministère des Fôrets, de la Faune et des Parcs, car les agents de Covabar ne sont pas pris au sérieux par manque de pouvoir coercitif.
Pour faire face à ce problème, M. Comiré aimerait que le gouvernement du Québec permette aux agents de Covabar d’avoir des outils législatifs un peu plus près de ceux des agents de la faune, qui devraient en théorie appliquer les règlements non respectés.
« On fait d’une certaine façon le travail des agents de la faune, c’est-à-dire qu’on dit aux gens de ne pas aller là. C’est sûr qu’en n’ayant pas de pouvoir légal, certaines personnes ne nous prennent pas au sérieux et vont faire le contraire de ce qu’il faut », a expliqué M. Comiré
Du 20 juin au 20 juillet, le refuge faunique Pierre-Étienne-Fortin, soit les îles devant le fort Chambly, est totalement interdit d’accès afin de permettre au chevalier cuivré de se reproduire.
La zone est toutefois plutôt fréquentée par les pêcheurs qui eux, selon M. Comité, sont généralement plus ouverts à la sensibilisation et respecteraient plus la réglementation.
D’autres facteurs à considérer
Même si la conservation de l’habitat du poisson de la rivière Richelieu est importante pour sa survie, la qualité de l’eau est aussi un facteur qui a une conséquence directe sur la population du chevalier cuivré.
L’action de Covabar dans cet aspect du problème est toutefois limitée et il en revient selon lui davantage aux Villes de répondre au besoin d’améliorer la qualité de l’eau de la rivière.
La vitesse des embarcations sur la rivière serait aussi un facteur de dégradation du milieu de vie du chevalier cuivré et Covabar souhaiterait y voir une limitation.
« Les vagues des plus gros bateaux qui circulent rapidement provoquent une dégradation des berges qui est très dommageable pour la vie aquatique. En plus d’être dangereux pour les autres, ça représente un réel problème dans le combat pour la survie de l’espèce. », confiait, Marcel Comiré.
Pour les prochaines semaines, l’équipe de Covabar va circuler près de l’île Jeannotte et de l’île aux Cerfs, à Saint-Marc-Sur-Richelieu, avant de revenir sur le bassin pour continuer son rôle de sensibilisation.