En tout, cette plainte de l’ancien lieutenant Gauthier aura coûté à la Ville de Richelieu, 132 000 $ en frais juridiques, sans compter le travail du directeur général dans ce dossier : « Ce qui est déplorable, c’est que devant ce genre de plainte, c’est aux accusés de faire la preuve qu’ils ne sont pas coupables. Nous avons été obligés de dépenser cet argent pour nous défendre » s’est indigné Jacques Ladouceur, maire de Richelieu.
Soulignons que les procureurs de la municipalité ont été en mesure de démontrer que des motifs sérieux d’insubordination, d’hostilité, de manque de respect et d’agressivité avaient mené la Ville à ce congédiement. « Quand, entre autres fautes, tu traites tes supérieurs de « trou de cul » et « mange marde » et que tu fais tout pour nuire à l’autorité de ceux-ci, tu as un sérieux problème d’attitude », a déploré M. Ladouceur.
Pour l’instant, le maire compte discuter avec les membres du conseil municipal pour la suite des choses. Comptent-ils tenter de récupérer les sommes engagées par cette plainte ? « Ça demande une réflexion. Est-ce que ça vaut la peine ? Quand cela arrêtera-t-il ? Ce sont des questions auxquelles nous devons répondre avant de nous lancer là-dedans » a-t-il indiqué. De son côté, le plaignant peut demander une révision judiciaire du jugement. Il a un mois pour le faire à la suite de la décision du tribunal.
Entre-temps, le syndicat maison des pompiers de Richelieu est devenu un syndicat accrédité. La Ville et les pompiers négocient actuellement la première convention collective entre les deux parties. Ils ont présentement une entente de travail qui a été signée en 2016 et qui est toujours valide. Nous avons tenté de joindre Guillaume Chagnon, président local du SPQ-FTQ. Ce matin, il n’avait toujours pas répondu à notre demande.