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jeudi, 15 septembre 2016 09:16

Vibrant témoignage de Manon Lessard au procès d’Alain Perreault pour le meurtre de Lyne Massicotte

C’est hier qu’a débuté au Palais de justice de Québec le deuxième procès d’Alain Perreault accusé du meurtre, en 2003, de la Chamblyenne Lyne Massicotte. Le premier témoignage a été celui de Manon Lessard, une grande amie de celle que l’on n’a jamais revue après le 17 juillet 2003.

Selon Madame Lessard, il avait été convenu avec sa copine que cette dernière lui donnerait des nouvelles par téléphone dès qu’elle arriverait à Québec pour rencontrer Alain Perreault qu’elle avait connu sur Internet. Lyne Massicotte devait ensuite lui passer un coup de fil en soirée pour lui confirmer que tout allait bien. Cet appel n’est jamais venu. Puisque la mère célibataire de 43 ans avait donné les coordonnées de M. Perreault à son amie, Manon Lessard a téléphoné à Alain Perreault vers 22 h 30. Celui-ci aurait alors indiqué que Lyne Massicotte était partie chercher des cigarettes vers 18 h 30 pour ne jamais revenir.

À ce moment, ne croyant pas un mot des dires de Perreault, elle a soupçonné rapidement que quelque chose de «grave s’était produit». Elle a aussitôt avisé la sœur de Lyne Massicotte, Francine, qui a joint Alain Perreault à son tour. À son quatrième appel, il aurait changé son discours pour affirmer avoir fumé du cannabis avec elle avant de la reconduire à sa voiture et qu’elle parte souper seule. Pourtant, il avait affirmé, plus tôt, qu’il ne savait pas de quoi la voiture de Lyne Massicotte avait l’air.

Les proches de la disparue ont alors multiplié les interventions et les recherches durant cette nuit sombre, les jours suivants et les mois qui ont suivi. Lyne Massicotte n’a jamais été revue par ses deux enfants et son entourage.

Après avoir été le suspect numéro 1 en 2003 lors de la disparition de Mme Massicotte, Alain Perreault a finalement été arrêté en janvier 2010. Une opération de type «Mr. Big» avait permis aux enquêteurs d’obtenir les aveux du présumé criminel. M. Perreault a été reconnu coupable du meurtre prémédité de la Chamblyenne en février 2011. En avril 2015, la Cour d'appel du Québec a ordonné un nouveau procès. Cette décision a été confirmée par la Cour suprême en mars 2016. L’homme est aujourd’hui âgé de 54 ans.