Lors de leur implantation en 2016, afin d’augmenter semble-t-il l’acceptabilité sociale de la mesure, l’administration en place avait d’abord suggéré que les fonds amassés par le stationnement soit dédiés à la préservation et la mise en valeur de la défunte maison Boileau.
Par la suite, en 2017, la Ville a adopté plusieurs résolutions afin que l’ensemble des revenus générés par les horodateurs soient dédiés au fond P.H.A.C (patrimoine, histoire et activités culturelles) permettant des initiatives en revitalisation du Vieux-Chambly.
Selon l’administration actuelle, entre 2017 et 2019, moins de 10% des fonds recueillis ont été octroyés et, de ce montant, aucun n’a servi directement à l’objectif énoncé. Le fonds n’aurait servi qu’à subventionner deux projets de rénovation de l’église St-Joseph et à soutenir l’ensemble vocal Via Voce.
En ce moment, il y aurait environ 350 000$ de disponible. Madame Labbé nous promet une annonce à ce sujet dans les prochaines semaines.
Horodateurs à vendre
La Ville est présentement à la recherche d’un acheteur pour ses horodateurs afin qu’ils ne prennent pas le chemin du dépotoir. Ce processus pourrait être long, les démarches étant plus difficiles que pour les citoyens vendant leurs biens.
«Ils ne seront pas sur les petites annonces demain matin» -Alexandra Labbé, mairesse de Chambly.
Le casse-tête des horodateurs
Au lendemain de la résolution du conseil de ville de Chambly mettant fin au stationnement payant, la mairesse Alexandra Labbé a donné plus de précision sur les raisons qui ont justifiées cette décision. L’évaluation des revenus générés par le programme ainsi que l’impact sur ceux-ci d’octroyer une vignette aux résidents des villes du bassin représentent les raisons majeures derrière cette recommandation.
«Les chiffres parlent d’eux-mêmes. C’est une décision mûrement réfléchie. En enlevant les autres villes du Bassin d’utilisateurs, on réduisait de façon substantielle les revenus de stationnements. En déduisant aussi tous les frais de gestion associés au programme et le personnel requis. Ça ne valait pas la peine de continuer.» explique la mairesse.
On peut aussi discerner que la difficulté de gérer les différentes catégories de stationnement, notamment comment déterminer la gratuité pour les détenteurs de billets et les usagers du pôle du Culturel vis à vis des visiteurs externes semble avoir eu un impact important.
«Nous devons permettre aux gens qui vont voir les spectacles ou qui vont à la bibliothèque d’avoir le stationnement gratuit. Sauf que si toutes les cases du pôle sont gratuites, les gens vont marcher jusque sur la rue Bourgogne et il n’y aura plus de place pour les usagers. Et si on met des horodateurs, comment faire pour savoir qui doit payer ou non?» nous explique Jean-François Auclair, Directeur Général par intérim de la Ville.
Il semblerait aussi que les visiteurs et partenaires d’affaire de la Ville trouvaient déplaisant de devoir composer avec les horodateurs dans les stationnements des bureaux de la Ville. Ceux-ci étant trop près du quartier touristique pour pouvoir être gratuits. Ils auraient pu créer une échappatoire pour les visiteurs voulant éviter les stationnements payants situés de l’autre côté de la rue.