« Le gouvernement du Québec et le Bloc Québécois sont d’accord : ce discours du Trône est un affront aux compétences et aux demandes de l’Assemblée nationale et ne mérite pas l’appui du Québec. Le gouvernement de Justin Trudeau a une semaine pour consentir les transferts en santé, sans condition, aux provinces et au Québec, à défaut de quoi le Bloc Québécois votera contre » a annoncé, M. Blanchet, dans un discours à la nation québécoise.
Le Bloc Québécois avait posé quatre conditions à son appui au discours du Trône. Une hausse des transferts en santé pour couvrir 35 % des dépenses du Québec, une hausse de la pension de la sécurité de la vieillesse de 110 $ par mois, le respect des champs de compétence du Québec et des provinces, une pleine indemnisation des agriculteurs sous gestion de l’offre pour les brèches dans les accords commerciaux avec les États-Unis, l’Europe et la zone Pacifique.
Le premier ministre François Legault et ses homologues provinciaux ont aussi réclamé 100 milliards de dollars en investissements sur 10 ans, pour les infrastructures.
À la lecture du discours du Trône, le chef du Bloc Québécois et député de Beloeil-Chambly a constaté qu’il n’y avait aucune mention de la hausse des transferts en santé réclamée, qu’Ottawa veut créer deux classes d’aînés en augmentant leur pension seulement à partir de 75 ans et sans s’engager sur un montant, que l’ensemble du plan libéral est de s’ingérer dans les compétences du Québec, notamment en matière de santé et en infrastructures, allant même jusqu’à promettre que ses investissements seraient « directs » sans transiter par Québec.
« Justin Trudeau n’a pas entendu ou n’a pas écouté la demande de toutes les provinces pour une hausse immédiate, sans condition, et durables des transferts en santé. Il revient avec son obsession nuisible de s’ingérer, de choisir où le Québec dépenserait son propre argent, et des normes canadiennes dans des compétences québécoises. », a conclu Yves-François Blanchet.
Texte de Mathieu Tye