En conférence de presse en fin d’après-midi au Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire, il a partagé ses préoccupations, notamment envers les nombreuses petites et moyennes entreprises de la région s’approvisionnant et exportant leurs produits qui font ainsi face aux tarifs douaniers des États-Unis. Il a d’ailleurs l’intention de réunir la Chambre de Commerces de la région et les principaux acteurs pour parvenir à des solutions.
Il se dit également inquiet par rapport à la diminution des ressources d’appareils d’information régionale et locale au sein de sa circonscription.
« Lorsqu’on est dans des secteurs comme Beloeil-Chambly ou le Richelieu […], l’information régionale est moins présente, il n’y a pas de station locale et c’est un appareil de communication très locale qui se met en place et qui n’a pas toujours les ressources pour concurrencer les grandes entreprises de communication, dit-il. Comment-fait-on pour essayer d’avoir des moyens supplémentaires, parce si on enlève, si on affaiblit l’appareil média d’un secteur ou d’une région donnée, on la prive de son identité. On devient une région qui est tributaire de l’information que Montréal voudra bien lui donner ».
Unisson régionale
Le chef bloquiste a entre autres mentionné souhaiter voir l’émergence d’activités d’intégration conviviale pour les nouveaux habitants arrivant dans la circonscription, notamment avec des formations de francisation pour ceux ayant un français insuffisant. Augmenter les ressources pour le transport collectif, soutenir vigoureusement l’achat local, surtout au sein du secteur agricole, mettre en place des mesures pour contrer la crise du logement, soutenir le projet d’électrification du parc autour du Fort Chambly, organiser un colloque sur l’avenir de la rivière Richelieu ainsi que stimuler l’offre touristique de la région font également partie de ses engagements envers la circonscription de la Rive-Sud de Montréal.
Le député sortant a également commenté la situation entourant le projet Northvolt à McMasterville suite à la récente faillite de l’entreprise suédoise. Selon ses propos, peu importe, si le projet va de l’avant ou devra subir une révision, dans les deux options, les conditions environnementales devront être prises en compte.
« Si c’est pour aller de l’avant, je réitère quelque chose que j’ai dit auparavant et à propos desquels j’ai été très précis avec les propriétaires de l’entreprise, c’est qu’il y a des conditions environnementales qui initialement auraient dû être considérés en amont du projet […]. Il n’y a pas de compromis possible sur la nécessité d’avoir un niveau de certitude très élevé », mentionne-t-il.
Il a terminé son discours en appelant à l’unisson et à la fierté de la population de sa circonscription en ces temps difficiles.
« Les Québécois […] sont des gens résilients, fiers, déterminés, avec une vision en effet nationale qui pouvait inspirer l’ensemble du Québec dans des moments de défis comme on en vit maintenant, des défis face aux Américains […]. Ici dans la région, historiquement, on a une puissante identité qui peut inspirer l’ensemble du Québec au moment où l’on doit se tenir debout, on doit le faire avec le sourire, avec enthousiasme, et on doit transformer les difficultés du moment en opportunités de faire plus et de faire mieux pour notre monde, et mon monde, c’est Beloeil-Chambly », ajoute-t-il.
Texte de Marc Antoine Lessard