« Je suis un peu amer. Je m’attendais à terminer peut-être deuxième. Mais ma victoire n’est pas le trophée. C’est d’avoir donner le meilleur de moi-même avant et pendant la compétition », raconte celui qui s’est livré à une préparation physique, alimentaire et mentale plusieurs mois avant la compétition. « Une compétition du genre, on parle d’une vingtaine de semaines sans sucre ni sel. C’est beaucoup de sacrifices. » Le fils raconte que son père se donnera désormais à part entière du centre d’entraînement de Chambly, lequel recevra d’ailleurs une quinzaine de nouveaux appareils d’ici quelques semaines. « On a une business à s’occuper. Il faut rester humble, rester nous-mêmes, de bonne humeur. » Si Richard se retire, Steve lui, affirme ne pas avoir dit son dernier mot. « J’ai participé à toutes les compétitions de culturisme depuis plus d’un an et j’ai l’intention de continuer. » Mentionnons que plus de 70 membres du centre d’entraînement Chez Trottier, qui a fêté ses 30 ans l’année dernière, se sont déplacés à la salle André-Mathieu de Laval pour appuyer le duo père-fils.
Humbles gagnants, de père en fils
Richard et Steve Trottier, propriétaires du centre d’entraînement Chez Trottier de Chambly, ont tous deux terminé troisième ce week-end lors du concours Monsieur Canada naturel. Un bel accomplissement pour la famille la plus en forme de la ville.
C’est la première fois qu’un duo père-fils participe et remporte un trophée au plus important concours de culturisme au pays. Une victoire historique pour Steve, 31 ans, mais surtout pour son père Richard, qui prenait part à sa toute dernière compétition en carrière. Ce dernier participait au concours dans la catégorie des 60 ans et plus. « C’était aussi la première fois qu’un Québécois de 60 ans se présentait et terminait dans les trois premiers. Mon père est très satisfait de cet accomplissement. Il a fait une routine parfaite. Quand je l’ai regardé prendre sa dernière pose, on savait tous les deux qu’il s’agissait de la dernière fois qu’il le faisait. J’avais les yeux remplis d’eau en le regardant. Je les ai encore aujourd’hui seulement à en parler », a raconté hier Steve Trottier, ému. S’il est satisfait et heureux pour son père, le Chamblyen l’est un peu moins pour lui-même, alors qu’il s’attendait à terminer dans les deux premiers.
