C’est donc en 2005 que la MRC de Rouville a présenté son premier PGMR. La participation des citoyens de la MRC, répartis dans les municipalités d’Ange-Gardien, Marieville, Richelieu, Rougemont, Saint-Césaire, Sainte-Angèle-de-Monnoir, Saint-Mathias-sur-Richelieu et Saint-Paul-d'Abbotsford, n’était pas à son plus fort avec un taux de valorisation d’environ 22 % de l’ensemble des matières résiduelles générées par la population.
En 2008, avec l’arrivée des fameux grands bacs bleus, la quantité de tonnage de matières recyclables recueillies a fait un bond en flèche et la quantité de matières résiduelles vertes avait quant à elle doublé. L’année suivante, on valorisait déjà 30 % des matières résiduelles. Malgré les efforts et la bonne volonté, l’objectif gouvernemental de 65 % semblait encore loin. On a donc décidé de passer à la prochaine étape en prenant le virage des bacs roulants obligatoires pour la collecte des ordures ménagères et de la biométhanisation.
Introduction du bac roulant obligatoire
Dès janvier 2011, les villes participantes de la MRC de Rouville verront la collecte des ordures ménagères passer aux deux semaines durant la saison froide. Le but? Diminuer les coûts de collecte pour les municipalités, mais surtout inciter la population à intensifier le virage vers la récupération et une meilleure gestion de leurs résidus domestiques. Les sacs verts déposés sur le bord de la rue seront désormais interdits, remplacés par un bac roulant de 240 ou 360 litres.
Bacs bruns et usine de biométhanisation en vue
D’ici deux ans, les MRC de Rouville, de Lajemmerais et de La Vallée-du-Richelieu comptent investir, fortes d’une subvention gouvernementale, dans une société d’économie mixte qui associerait ces trois entités à une entreprise privée pour construire une usine de biométhanisation.
La biométhanisation est un procédé biologique entièrement naturel qui contribue à dégrader la matière organique à l’aide de micro-organismes, et ce, à l’abri de l’air (en anaérobie) et de la lumière. Cette technique consomme peu d’énergie, produit peu de résidus et génère une énergie renouvelable : le biogaz. Ce biogaz peut ensuite être vendu, tout comme les résidus (digestat) utilisés comme fertilisants en agriculture, et constitue un apport économique significatif pour notre région. Ainsi, les fermes occupent plus de 75 % de la superficie totale de la MRC et emploient environ 8 % de la population active. Bref, un atout de plus pour la MRC de Rouville.
L’implantation de cette usine repose sur l’introduction du bac brun en 2013 si tout se déroule bien. Les 75 000 unités prévues permettront de recueillir tous les déchets organiques domestiques ainsi que les résidus verts (sauf les feuilles) afin que ceux-ci soient acheminés vers l’usine de biométhanisation.
Voilà donc des actions concrètes et réalisables à court, moyen et plus long terme qui contribuent à faire en sorte que les citoyens de la MRC de Rouville fassent un pas de plus vers une meilleure gestion de leurs matières résiduelles.
Source : www.inspiremag.ca
Rouville : des projets plein le bac !
Que l’on parle de bac bleu, vert ou brun ou encore de la biométhanisation, la Municipalité régionale de comté (MRC) de Rouville a des projets concrets et réalisables sur la table. De plus en plus, le développement durable est au cœur des préoccupations des citoyens comme des gouvernements. On élabore de nombreux projets, certains de longue haleine, d’autres plus concrets et palpables. En 1998, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs présentait aux MRC sa politique en gestion de matières résiduelles et de développement durable. L’un des principaux objectifs de ce plan? Faire en sorte que les territoires atteignent un taux de valorisation des matières résiduelles de 65 %. Sensibilisées à cette volonté gouvernementale, les MRC ont donc eu quelques années pour produire leurs plans et les animer dans leur communauté.