Quant à Jean Lacroix, il est entré en fonction à titre de directeur général de la municipalité en mai dernier. Son arrivé ne s’est pas déroulée sans protestation. Certains conseillers ont dénoncé le fait que M. Lacroix ait été nommé sans appel d’offre ou évaluation. De son côté, le maire Gingras, a affirmé qu’il devait agir vite pour l’emboucher puisque l’arrondissement du Plateau Mont-Royal était également sur les rangs pour offrir un poste à M. Lacroix.
On se souviendra que le départ de M. Lacroix à Chambly s’était déroulé dans le tumulte. Au cours de la dernière campagne électorale municipale, Jean Lacroix, qui était en arrêt de travail depuis 10 mois, s’était adressé à une journaliste du Journal de Montréal afin de lui divulguer les résultats de ses enquêtes sur différents contrats. Selon lui, plusieurs extras non justifiés (près de 800 000 $) avaient été accordés par Chambly, alors que la maire Denis Lavoie était en poste. Denis Lavoie s’était défendu en affirmant avoir confiance aux ingénieurs qui lui recommandaient d’autoriser ces travaux. Une longue enquête administrative qui s’est déroulée à la municipalité ainsi qu’un avis juridique avaient permis à la Ville de mettre fin à l’emploi de M. Lacroix. L’employé a donc été congédié pour fautes lourdes, manque de loyauté et lien de confiance irrémédiablement rompu.